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Rencontres sur le tapis rouge du film «HENRI HENRI» (PHOTOS, VIDÉOS, ENTREVUES)

Rencontres sur le tapis rouge du film «HENRI HENRI» (PHOTOS/ ENTREVUES)

Sur le tapis rouge du film que l’on décrit déjà comme magique, HENRI HENRI, les acteurs principaux entouraient avec bonheur leur réalisateur, Martin Talbot. Le sourire aux lèvres, ils ont tour à tour pris la pause devant les appareils photos puis décrit, avec un réel enthousiasme, l’univers si spécial qu’en groupe ils ont su créer. Rencontre avec quelques-uns des artisans de ce film fantasmagorique.

Tapis Rouge - HENRI HENRI

Henri et compagnie

«Henri, c’est un personnage à l’intérieur d’un conte, donc sa personnalité ainsi que plusieurs de ses facettes sont amplifiées, beaucoup plus que si c’était un film réaliste ou naturaliste, explique Victor Andrés Trelles Turgeon qui personnifie Henri. Il est quand même un porteur d’espoir, il dégage beaucoup de joie de vivre et d’innocence, mais pour moi, c’est parce qu’il cache quelque chose, une grande blessure, une grande faille. C’est ce qui fait son charme. Il continue de se battre malgré tous les défis qu’il a vécu dans sa vie, mais avec des armes qui ne sont pas habituelles dans notre vie: de la joie de vivre, un sourire et une candeur magnifique.»

«Comme c’est un conte, on s’est permis de s’éclater, ajoute-t-il. J’ai entendu des comparaisons avec Forest Gump et avec Amélie Poulain, oui peut-être. Par contre, Amélie Poulain est active dans la façon dont elle affecte les gens autour d’elle. Forest Gump lui, passe à travers l’histoire contemporaine des États-Unis et affecte tout le monde de manière complètement innocente. Henri se retrouve vraiment entre les deux, dans le sens où, au début, il affecte les gens de manière totalement inconsciente, mais petit à petit, il se rend compte des choses qu’il peut faire pour faire des liens et aider les gens. C’est ce qui le différencie, pour moi, de ces deux autres univers; ce n’est pas inscrit dans une grande lignée historique et ce n’est pas une critique sociale, c’est juste une tranche de vie, une personne qui apprend à vivre dans une société alors qu’il en a été exclu d’une manière très protectrice.»

L’acteur affirme être tombé en amour avec cet univers lyrique, gamin et absurde créé par Martin Talbot.

«Et je suis tombé en amour avec le rôle! De pouvoir toucher à un tel personnage, c’était inspirant et magique. Je n’avais encore jamais pu toucher à un personnage comme ça. On retrouve aussi un peu d’humour dans ce film, ce qui n’est pas nécessairement quelque chose avec lequel on m’associe. J’ai eu beaucoup de plaisir à toucher à l’humour.»

Lorsqu’on lui demande «Pourquoi lui?», Victor répond d’emblée et le plus sincèrement du monde: «Parce que je suis complètement innocent! Il y a quand même une grande parenté entre Henri et moi. J’aime croire que les gens me disent la vérité sans arrière-pensée, comme le fait Henri. Et effectivement, je peux être très innocent. J’aime aussi être heureux, malgré le fait qu’il y ait quelque chose de plus ténébreux chez moi avec lequel je me bats aussi parfois. Mais en général, j’ai beaucoup de joie de vivre et j’ai adoré touché à cela.»

Sur le plateau, tous s’accordent pour dire que l’ambiance était exceptionnelle, joyeuse, inspirante.

«Ce fut toute une équipe qui a travaillé dans la même sens, c’est-à-dire dans le but de faire ressortir l’univers qui était sur les pages et dans la tête de Martin, dans une cohérence où personne ne tirait la couverture de son bord. Tout le monde a mis son orgueil de côté pour faire ressortir cette histoire-là avec amour. C’est rare que j’aie vu des hommes, des techniciens, pleurer lors de la dernière scène d’un film et je l’ai vu.»

Sophie Desmarais: la découverte d'un univers

Pour Sophie Desmarais, c’est en audition que tout s’est concrétisé.

«C’est une belle rencontre que j’ai eue avec Martin Talbot en audition. On ne se connaissait pas, je ne connaissais pas son univers non plus à ce moment. C’est un rôle plutôt particulier que je devais faire alors ce fut beaucoup par essais et erreurs. Finalement, j’ai eu le rôle et j’étais aussi contente qu’étonnée. C’était un gros défi quand même. Ce rôle demandait énormément de vigilance, une espèce de maxi-vigilance sur le plateau, car tout à coup, j’avais toutes sortes de notions à penser qui ne sont pas naturelles. Cela m’a pris beaucoup de rencontres pour arriver à trouver ma fluidité dans ce personnage-là.»

«Victor est un acteur dont j’admire le travail depuis longtemps, poursuit-elle. J’avais hâte de travailler avec lui. Je pense que cette rencontre-là a vraiment eu lieu. C’est un être aussi exceptionnel que son personnage et je me suis trouvée très bien entourée sur ce plateau-là qui était immensément joyeux, autant que le film l’est.»

Cet univers qui était tout à construire a permis à tous les artisans du film de laisser libre court à sa créativité.

«Ce qui me touche beaucoup, c’est que Martin ne me connaissait pas du tout. Il ne m’avait jamais vu travailler. On était donc dans une espèce de rencontre assez vierge des deux côtés. Je suis contente aussi parce que je pense que c’est le seul de mes films que les enfants vont pouvoir voir. C’est un film tellement familial, ça me sort d’un registre et d’un public qui sont très différents. J’espère que ce sera un film que les gens pourront aller voir et qui leur fera du bien parce que c’est un film qui est juste là pour ça.»

Un premier long-métrage magique

Le réalisateur, Martin Talbot, en était à son tout premier long-métrage. «Je ne suis plus jeune, je sais ce que je fais. Cela fait plus de 20 ans que je suis réalisateur, donc le passage au long-métrage s’est fait très aisément. J’avais le goût, j’avais hâte et j’étais prêt à le faire, dit-il. Cela s’est vraiment bien passé, ce fut au-delà de mes espérances.»

«En audition, Victor, Sophie et les autres acteurs ont été des coups de cœur instantanés. Ils incarnaient bien les personnages que j’avais en tête. Je me suis laissé porter par leur proposition en audition. Il y a juste eu du plaisir dans ce film-là, ajoute-t-il. C’était le défi d’une vie. Aujourd’hui, faire un long-métrage, ce n’est pas facile, ça prend beaucoup de sous, mais on a réussi à le faire. Le défi, c’était de se rendre là, mais pour le faire, ça n’a été que du plaisir.»

Le film HENRI HENRI de Martin Talbot se retrouvera en salles dès le 7 novembre

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