Les Micmacs pourraient s'opposer à la construction de la cimenterie de Port-Daniel-Gascons, en Gaspésie, s'ils n'obtiennent pas leur part du gâteau.
Un reportage de Davide Gentile
Radio-Canada a appris que cette communauté autochtone et Ciment McInnis, le promoteur du projet, négocient depuis deux ans.
Les Micmacs veulent avoir accès aux emplois et à des compensations environnementales. Mais les Autochtones sont insatisfaits même si l'entreprise, elle, semble optimiste.
S'il n'y a pas « d'ouverture à une entente avec les Micmacs en Gaspésie, c'est certain qu'on va être opposé à ce projet-là », affirme Claude Jeannotte, chef de la nation micmaque de Gespeg.
Pour les Micmacs, la cimenterie s'installe sur des terres ancestrales. Ils exigent des redevances qui seraient versées par Québec.
Ciment McInnis affirmait plutôt mardi que les pourparlers allaient bon train.
« Les gens disent : ''on veut regarder ce côté-là''. Quand on parle de bénéfices, ils voudraient qu'il y ait des bénéfices qui leur reviennent », affirme Christian Gagnon, PDG de Ciment McInnis.
La compagnie reconnaît du bout des lèvres qu'il faudra verser des compensations aux Micmacs. Elle est prête à faire une place à la main d'œuvre autochtone.
Au niveau environnemental aussi, McInnis a déjà agi, entre autres, pour les pêcheries.
« On veut avoir une entente avec les gens chez qui on est, travailler à long terme de cette manière-là, parce que c'est mieux de se respecter mutuellement », lance M. Gagnon.
Les deux parties ne sont clairement plus sur la même longueur d'onde.
« Un moment donné, peut-être qu'on n'aura pas le choix d'aller devant la justice et d'avoir un jugement, qui est d'habitude favorable aux Premières Nations », estime le chef de la nation micmaque de Gespeg.
Ciment McInnis souhaite en venir à une entente avec la nation micmaque d'ici deux ans, avant l'ouverture de la cimenterie.
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