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L'avenir des commissions scolaires est en jeu, selon le ministre Bolduc

L'avenir des commissions scolaires est en jeu, selon le ministre Bolduc
PC

MONTRÉAL - L'avenir et le rôle des commissions scolaires sont en jeu dimanche alors que se tiennent les élections scolaires au Québec qui, traditionnellement, suscitent peu d'intérêt dans la population.

Le taux de participation aux dernières élections scolaires avait à peine atteint 8 pour cent.

Le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, a affirmé que ces élections seront "déterminantes", précisant que la participation populaire permettra de tirer des constats qui viendront alimenter la réflexion entreprise sur la gouvernance, le rôle et le mandat des commissions scolaires.

Pour le ministre, ces élections constituent "un véritable test de confiance de la population et de crédibilité pour les commissions scolaires".

La présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard, estime que les commissions scolaires sont essentielles pour mettre en place les conditions qui favorisent la réussite des élèves. Elle ajoute qu'elles sont les mieux placées pour identifier les besoins de leur milieu et y répondre.

Selon Mme Bouchard, le modèle actuel a fait la preuve qu'il donne des résultats "puisque les élèves performent aux épreuves internationales et que les taux de réussite augmentent d'année en année". Elle souligne également "que deux études indépendantes publiées récemment ont conclu à l'efficacité et l'efficience des commissions scolaires".

La présidente de la Fédération met en garde ceux qui voudraient juger de la vitalité de la démocratie scolaire sur la base du taux de participation. D'une part, elle fait remarquer qu'un taux de participation provincial n'est pas représentatif de la réalité en région, où la participation est beaucoup plus élevée que dans les centres urbains.

D'autre part, elle propose que le Québec adopte la solution mise de l'avant par plusieurs provinces, soit la tenue d'élections scolaires-municipales simultanées.

De son coté, Carole Lavallée, qui a été directrice de cabinet de l'ex-ministre péquiste de l'Éducation, Marie Malavoy, et qui est candidate à la présidence de la Commission scolaire Marie-Victorin, déplore les propos du ministre Yves Bolduc.

Selon elle, "faire des ces élections scolaires un référendum est assez particulier". Elle soutient que le ministre, quoi qu'il arrive, a l'intention de modifier les structures du système scolaire, et elle croit que son projet de loi est probablement déjà prêt.

Mme Lavallée s'attend à ce que le taux de participation soit semblable aux élections antérieures, puisque, selon elle, rien n'a été fait pour susciter une meilleure participation. "On a fait la même chose, de la même façon", dit-elle.

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