Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

PKP est à nouveau soupçonné de conflit d'intérêts (VIDÉO)

PKP est à nouveau soupçonné de conflit d'intérêts (VIDÉO)

QUÉBEC - Une autre journée, une autre controverse entourant PKP. La classe politique a rapidement réagi mercredi matin après qu'on ait appris que le député de Saint-Jérôme a plaidé en faveur de crédits d'impôt pour les producteurs télévisuels et cinématographiques, dont bénéficie Québecor.

Lors de l'étude des crédits en juin dernier, Pierre Karl Péladeau a questionné le ministre délégué aux PME Jean-Denis Girard sur la réduction des crédits d'impôts pour les producteurs en télé et cinéma, révélait le quotidien Le Devoir mercredi matin.

Le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie, d’entrepreneuriat, de PME et d’exportations a également commenté le sujet via sa page Facebook jeudi dernier. Le candidat potentiel à la succession de Pauline Marois faisait pourtant déjà l'objet d'une enquête du commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale pour une autre intervention en commission parlementaire concernant la vente des Studios Mel's.

Au même moment, un vice-président de Québecor, J. Serge Sasseville, tenait un argumentaire similaire devant la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise.

Tôt mercredi, Pierre Karl Péladeau a défendu ses interventions. «Je pense que ça fait consensus dans l'industrie, que ce soit en télévision, en cinéma ou en multimédia. Je fais mon travail de porte-parole de l'Économie», a-t-il déclaré.

Questionné à savoir à quel moment s'applique l'article 25 du code de déontologie, qui précise qu'un député doit se retirer d'un débat si ses intérêts personnels sont en jeu, monsieur Péladeau a répondu: «Là, faut demander au commissaire à l'éthique, c'est lui qui est le maître de ces questions-là».

Il a ajouté qu'il ne retirait «aucun bénéfice personnel» de ces interventions.

Le député péquiste Claude Cousineau a défendu son collègue.«Je pense que ça va trop loin cette affaire-là. C'est un bon député», a-t-il dit. Claude Cousineau estime que PKP est traité injustement par les médias. «C'est un député comme un autre», dit-il.

Le leader du gouvernement, Jean-Marc Fournier, n'est pas de cet avis. «Ça va prendre combien d'erreurs pour qu'on constate qu'il y a un problème?», lance-t-il. Jean-Marc Fournier doit d'ailleurs rencontrer aujourd'hui les leaders des autres partis pour discuter d'une nouvelle formule pour étudier le double rôle de monsieur Péladeau. Hier, le Conseil de presse a refusé d'étudier le dossier.

Pour sa part, le ministre Pierre Paradis affirme que Pierre Karl Péladeau ne peut plaider l'inexpérience cette fois-ci. «Plus maintenant. Ça arrive aux nouveaux députés d'avoir une mauvaise connaissance, on a pas de cours de formation. Mais lorsqu'on a été impliqué dans certains dossiers où certaines questions nous viennent des médias, notre premier rôle c'est d'étudier comme il faut notre code de déontologie», dit-il.

Du côté de la CAQ, Éric Caire a déploré le mutisme du chef du PQ par intérim, Stéphane Bédard, de même que de la plupart des aspirants à la chefferie du PQ. «Est-ce qu'ils sont terrorisés à l'idée d'indisposer le futur chef?», demande-t-il.

Éric Caire a aussi rappelé que PKP fait déjà l'objet d'une enquête du commissaire pour son intervention au sujet de la vente des Studios Mel's. «Le commissaire à l'éthique va devoir engager quelqu'un à temps plein pour faire des enquêtes sur monsieur Péladeau», dit le député de la CAQ.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.