Montréal n'arrive pas à dépenser tout ce qu'elle prévoit pour les infrastructures

Même si l'administration Coderre prévoit dépenser plus de 4,5 milliards de dollars en immobilisations au cours des trois prochaines années, il est probable qu'au moins la moitié de cette somme ne sorte pas des coffres de la ville.

Un texte de François Cormier

Depuis plusieurs années, Montréal n'arrive pas à dépenser tout ce qu'elle prévoit pour les aqueducs, les rues et les grands projets. En 2013, à peine 39,1 % des travaux prévus ont été réalisés.

« Nous aimerions augmenter le taux de réalisation de 25 % » lance le maire Denis Coderre, en conférence de presse.

Il aura toutefois fort à faire, selon l'opposition officielle à l'hôtel de ville. « On veut faire plus de projets mais on coupe le nombre d'employés à la Ville de Montréal », observe la conseillère municipale de Projet Montréal, Laurence Lavigne-Lalonde.

Elle prévient même que la Ville devra faire davantage appel au privé et qu'elle court le risque de connaître des épisodes de corruption.

L'administration Coderre s'est quand même dotée d'un plan ambitieux pour augmenter ses investissements de façon importante jusqu'en 2024. Le directeur général de la Ville, Alain Marcoux, estime que 2,1 milliards de dollars devraient être investis chaque année à Montréal.

En 2015, ce sont seulement 1,5 milliard qui sont prévus dans le plan triennal d'immobilisations. Les investissements devront donc être augmentés substantiellement d'une année à l'autre lors de la prochaine décennie.

Malgré cette augmentation d'investissements, l'administration Coderre estime qu'elle sera en mesure de respecter sa promesse de limiter l'augmentation des taxes municipales selon l'inflation.

Exemples de dépenses d'immobilisations pour 2015-2017