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Drainville veut faciliter l'embauche des immigrants

Drainville veut faciliter l'embauche des immigrants
PC

QUÉBEC - S'il devient premier ministre, Bernard Drainville entend faciliter la reconnaissance des diplômes et des acquis pour les nouveaux arrivants. Il développera les grandes lignes de ce «nouveau contrat social» au cours des prochaines semaines.

Officiellement candidat à la succession de Pauline Marois, Bernard Drainville veut aider les nouveaux arrivants à s'intégrer au marché du travail québécois.

«La reconnaissance des diplômes et des acquis [des nouveaux arrivants] est très problématique», déplore-t-il.

Bernard Drainville mentionne «une résistance de la part de certains ordres professionnels», comme un des facteurs qui nuisent à la reconnaissance des diplômes étrangers.

Il cite l'exemple d'un médecin d'origine roumaine de son comté qui était incapable de se trouver un stage dans son domaine. «C'est une personne prête à contribuer, à faire sa part et, aux dernières nouvelles, il n'avait pas encore réussi à trouver un stage qui lui permettrait éventuellement de pratiquer», dit le député de Marie-Victorin.

Dans un autre cas, une professionnelle de la santé avait accepté d'occuper un poste pour lequel elle était surqualifiée, en vain. «Ce sont des situations qui brisent le coeur», lance Bernard Drainville.

Il précise que sa réflexion sur les solutions à apporter n'est pas terminée et qu'il précisera ses propositions au cours de la campagne à la chefferie.

Le «père de la Charte» tente-t-il de se défaire de l'image que certains adversaires lui ont attribuée? Dans son discours de lancement de campagne dimanche, Bernard Drainville a soutenu que certains ont essayé de le faire passer pour «un homme fermé à la différence et à la diversité». «C'est tout le contraire de ce que je suis», a-t-il lancé à ses partisans.

«Pour moi, la diversité est une très grande richesse. On ne peut pas se priver d'un seul talent, d'une seule compétence. Ces néo-Québécois ont beaucoup à apporter», dit-il en entrevue.

Bernard Drainville cite plus spécifiquement les communautés issues du Maghreb et de l'Afrique du Nord. «Ils vivent une situation très difficile au niveau de l'emploi, dit-il. Le taux de chômage est deux à trois fois plus élevé pour eux.»

Pourtant, les immigrants du Québec sont souvent sélectionnés en raison de leurs compétences et des besoins du marché du travail québécois. «Ils arrivent ici et ces compétences-là ne sont pas reconnues», dit le candidat à la chefferie.

Il fait confiance à PKP

Bernard Drainville a promis une campagne positive et sans attaques envers ses adversaires. Au sujet du conflit d'intérêts potentiel de Pierre Karl Péladeau, son adversaire présumé, le candidat affirme qu'il lui «fait confiance».

Le gouvernement Couillard, la CAQ et Québec solidaire ont voté à l'unanimité une motion visant à empêcher qu'un député puisse détenir le contrôle d'un média d'information. Jean-François Lisée, également candidat potentiel à la chefferie du PQ, a également critiqué le double rôle de PKP.

Pour sa part, Bernard Drainville se dit satisfait de la proposition de PKP de placer ses avoirs dans une fiducie sans droit de regard et d'ériger un mur entre lui et ses salles de nouvelles s'il devient chef du parti.

«Je lui fais confiance, je prends sa parole, dit l'ex-journaliste parlementaire de Radio-Canada. Si ce n'est pas suffisant pour rassurer les gens, j'ai confiance qu'il va trouver une solution.»

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