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Comment réussir? 7 habitudes de leaders nés comme Steve Jobs, Bill Clinton ou Michelle Obama

Comment réussir? 7 habitudes de leaders nés
Pallab Seth via Getty Images

Tout le monde prétend détenir le "secret" de la réussite professionnelle ou personnelle. Amazon recense plus de 27 000 ouvrages sur le leadership, des milliers de séminaires sur le sujet sont organisés chaque année aux Etats-Unis, et on ne compte plus les articles des magazines business et les sites qui condensent les enseignements des dirigeants d’entreprise et de ceux qui font tourner l’économie.

Mais diriger, ce n’est pas seulement être au sommet de la pyramide dans l’entreprise. C’est aussi une manière d’intégrer vos réseaux sociaux, les membres de votre communauté, vos collègues et employés au service d’une vision et d’un objectif communs. Un bon leader fait ressortir le meilleur de chacun des participants.

Il y existe une multitude d’exemples de leadership, mais les grands dirigeants possèdent des qualités essentielles que chacun peut s’efforcer d’entretenir.

En voici sept.

Ils n’ont pas peur de l’échec

"La différence entre les gagnants et les perdants, c’est que les premiers savent profiter de l’échec", écrivait l’an dernier Rosabeth Moss Kanter, professeur à la Harvard Business School, dans la revue Harvard Business Review.

La persévérance – la capacité à surmonter efficacement un échec quand on n’a pas obtenu ce que l’on voulait – est une qualité importante pour quiconque souhaite réussir et se sentir bien dans sa peau. Pour les dirigeants, elle est indispensable. Un bon leader n’hésite pas à prendre le risque d’échouer car sa persévérance l’aidera à rebondir quand il sera amené à assumer les conséquences inévitables de ces risques.

L’échec peut être intégré de deux manières différentes: il peut servir d’enseignement et de motivation pour l’avenir, ou bien empêcher toute prise de risque ultérieure (et donc toute chance d’accomplir de grandes choses). Les grands leaders le savent bien, et ils ont appris à se servir de leurs échecs comme d’un "tremplin vers le succès", selon l’expression d’Arianna Huffington.

La rédactrice en chef du Huffington Post américain explique que les grands dirigeants "osent échouer". Lisez la biographie de l’un d’entre eux, et vous y trouverez le récit d’un échec.

"Quand j’ai été candidate au poste de gouverneur de Californie en 2003, je n’ai pas été élue mais j’ai appris énormément de choses sur la force d’internet", explique Mme Huffington au magazine Inc. "Ca m’a également appris beaucoup de choses sur moi-même, sur la façon de communiquer des idées, de convaincre les gens et d’être à leur écoute. Il est évident que tout ce que j’ai appris au cours de ma campagne m’a influencée quand j’ai décidé de créer le Huffington Post."

Ils se sont fixé un but

"Le thème principal d’Apple, c’est que nous pensons que les gens passionnés peuvent changer le monde", déclarait Steve Jobs en 1997 au cours d’une réunion interne sur la campagne de pub Think Different. "Et que ceux qui sont assez dingues pour penser qu’ils vont changer le monde finissent par le faire."

Quand on regarde M. Jobs s’adresser à ses employés, il est impossible de ne pas ressentir sa passion et sa détermination. Cette campagne, qui mettait en avant les gens ayant fait preuve d’un tel enthousiasme et d’une telle passion à différentes époques de l’Histoire, "est le reflet de l’âme de notre entreprise", avait-il ajouté. "Je crois qu’aucune autre société au monde n’aurait pu concevoir cette campagne."

Par leur détermination, les leaders de l’envergure de Jobs s’efforcent de créer un produit qui ait du sens ou dont l’objectif transcende les simples résultats économiques de l’entreprise. En tentant de découvrir "l’âme" de l’entreprise, ils motivent leurs employés à donner le meilleur d’eux-mêmes pour donner vie à leur vision.

"Les dirigeants déterminés ne managent pas, ils captivent. Ils ne mettent pas en œuvre des initiatives mais se lancent dans de véritables croisades. Leur marque, loin d’être une simple étiquette, est un drapeau qui évoque le même esprit patriotique que celui qui flotte sur nos bâtiments gouvernementaux", écrit Joey Reiman, le Pdg de BrightHouse, dans The Story of Purpose: The Path to Creating a Brighter Brand, a Greater Company, and a Lasting Legacy (non traduit en français). "Ils veulent changer le monde ou, pour reprendre la célèbre expression du patron d’Apple, ‘ouvrir une brèche dans l’univers’."

Ils donnent

D’après le psychologue du travail Adam Grant, il existe trois types de personnes: ceux qui donnent (et dont la priorité est d’aider les autres), ce qui prennent (et qui se servent en premier) et les redistributeurs (ceux qui s’efforcent de faire en sorte que tout le monde s’y retrouve). Après avoir analysé les études psychologiques conduites depuis des années sur le sujet, et mené sa propre enquête, Grant est arrivé à la conclusion que ceux qui donnaient réussissaient le mieux.

"Ils motivent les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes", expliquait-il en avril à Business Insider. "Notamment parce qu’ils arrivent à déceler le potentiel insoupçonné de chacun. Ces personnalités regardent souvent les gens qui les entourent comme des diamants bruts, et font en sorte de les aider à accomplir davantage que ce que qu’ils se croyaient capable d’accomplir."

Ceux qui donnent deviennent aussi des modèles et modifient les comportements du groupe, ajoute Grant, en amenant leurs collaborateurs à s’entraider davantage et à partager leurs connaissances, ce qui stimule souvent la créativité et l’innovation.

Ils savent se reposer

Quel est le point commun entre Marissa Mayer, Richard Branson, Sheryl Sandberg et Michelle Obama? Ces leaders reconnus n’oublient jamais de prendre régulièrement des vacances. Padmasree Warrior, la directrice technique de Cisco – qui supervisait plus de 22 000 personnes dans son précédent poste – prend le temps de méditer tous les jours, et fait un sevrage numérique le samedi afin de revenir en plein forme le lundi pour affronter les défis de la semaine avec sérénité.

Les grands dirigeants ont de grandes ambitions, et ils travaillent dur pour les concrétiser. Mais ils savent que le surmenage ne les mènera nulle part et ils prennent le temps de se reposer et de reprendre des forces afin de booster leur créativité et leur acuité intellectuelle. Il est difficile d’être efficace quand on fait un burn-out, que l’on manque de sommeil et qu’on est accro à son smartphone. Prendre régulièrement du temps pour soi – en faisant du yoga tous les jours, en consacrant son samedi à des activités non-numériques, ou en prenant des vacances deux fois par an – leur permet de rester vifs, prêts à relever de nouveaux défis.

Pour certains, comme Richard Branson, Pdg de Virgin Group, les vacances peuvent même être une source inattendue d’inspiration commerciale.

"Quand vous êtes en vacances, vous changez de routine. Les endroits que vous visitez et les gens que vous rencontrez peuvent vous inspirer de manière totalement inattendue", explique-t-il à Entrepreneur. "Quand vous êtes chef d’entreprise, ou dirigeant, si vous ne revenez pas avec plein d’idées pour changer les choses, il y a probablement quelque chose qui cloche."

Ils écoutent vraiment

La clé du succès de Bill Clinton est étonnamment simple: l’ex-président des Etats-Unis accorde toute son attention à chaque personne dont il fait la connaissance. D’innombrables anecdotes révèlent que son charisme légendaire est dû à sa capacité à se consacrer tout entier à chaque rencontre, ce qui en fait l’un des plus grands communicants des temps modernes.

A ses débuts, Clinton avait la réputation d’être proche de l’ensemble des personnes qui travaillaient avec lui, de les regarder droit dans les yeux et d’être à l’écoute de ce qu’ils avaient à dire. Il personnifiait un trait essentiel des leaders-nés: une empathie véritable pour autrui, et une capacité à accorder du temps aux autres, indépendamment de son emploi du temps surchargé.

"Je me suis toujours intéressé aux autres", écrit Clinton dans son autobiographie, Ma vie. "Je voulais faire leur connaissance, les comprendre, ressentir leurs émotions."

La concentration exceptionnelle de Bill Clinton ne fait que souligner le "manque d’attention" de nos sociétés, qui peut avoir un impact négatif sur la façon dont nous communiquons et interagissons. On pourrait se dire qu’il n’est pas compliqué de s’intéresser aux autres, mais le faisons-nous si souvent que cela? La technologie a contribué à une baisse de la communication visuelle, et faire plusieurs choses à la fois est devenu la norme, au point que nous consultons souvent nos emails ou nos SMS pendant que nous parlons aux autres. Même quand nous ne faisons qu’une seule chose, des études indiquent que nous ne consacrons qu’un tiers environ de notre attention aux autres. Un vrai leader sait qu’il est nécessaire d’en faire plus pour chacun de ses collaborateurs.

Ils sont à la recherche de nouvelles expériences et de nouveaux modes de pensée

Dans un monde compétitif en perpétuelle évolution, la créativité fait partie des qualités essentielles des dirigeants. Elle leur permet d’anticiper les changements susceptibles d’affecter leur entreprise ou leur projet. Un leader créatif sait être réceptif.

L’ouverture d’esprit – l’un des cinq domaines principaux de la personnalité en psychologie, qui se caractérise par une curiosité intellectuelle et un désir prononcé de découvrir de nouvelles choses – est le trait de personnalité le plus fréquent chez les créateurs à succès. Des études en psychologie du travail ont également démontré que c’était l’une des caractéristiques les plus courantes des dirigeants, juste derrière l’extraversion et le neuroticisme.

Les leaders doivent être suffisamment souples d’esprit pour s’adapter aux changements et aux difficultés, ce qui découle d’une ouverture aux nouveautés et aux approches de travail différentes. Ceci explique l’attrait des chefs d’entreprise de la Silicon Valley pour Burning Man, le festival de la contre-culture, qui se tient chaque année dans le désert du Nevada, et fourmille d’idées et d’expériences sortant de l’ordinaire.

Mais les leaders-nés n’ont pas besoin d’aller dans le désert pour trouver sans cesse de nouvelle idées et des stratégies innovantes. Ils font simplement l’effort d’être ouverts à de nouvelles choses ou, comme le disait Steve Jobs, d’"accumuler un maximum d’expériences".

Ils font preuve d’empathie

L’empathie ne fait pas vraiment partie des idées que l’on se fait du monde du travail aux Etats-Unis. Mais les dirigeants empathiques – qui se préoccupent réellement de ceux qui travaillent pour eux – sont généralement les managers les plus efficaces, parce qu’ils inspirent leurs employés et se font naturellement des alliés. Un leader empathique est davantage capable d’établir des relations avec les autres et de comprendre leur point de vue. Il peut également s’appuyer sur ces relations en cas de besoin.

Jayson Boyers, vice-président de la formation continue au Champlain College, va même jusqu’à affirmer que l’empathie est la première cause du succès des entreprises.

"Les gens qui réussissent ne sont pas isolés. Nous avons tous besoin de l’aide d’autrui pour obtenir des résultats qui nous rapprochent de nos objectifs", écrit-il dans Forbes. "La véritable empathie consiste à comprendre les motivations à la fois affectives et rationnelles de chaque décision."

Si, en tant que dirigeant, vous cherchez à développer votre intelligence affective, le Search Inside Yourself Leadership Institute de Google propose des exercices de développement de l’empathie dans le cadre professionnel.

Cet article, publié à l’origine sur Le Huffington Post Etats-Unis, a été traduit de l’américain par Bamiyan Shiff.

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