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Candidat à la chefferie du PQ: Drainville répond à notre «questionnaire de Proust»

Drainville répond à notre «questionnaire de Proust»
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Quel métier Bernard Drainville aurait-il pratiqué s'il n'avait pas été journaliste, puis député? Quand est-il devenu souverainiste? Que lit-il? Nous avons soumis le candidat à la chefferie à notre petit questionnaire de Proust.

1- Quel est le dernier livre que vous avez lu?

J'en ai lu plusieurs cet été, dont un livre sur l'Écosse en prévision de mon voyage là-bas. Mais le dernier livre que j'ai lu est le roman Une vérité si délicate, de John le Carré. Je suis un fan fini de cet auteur. Je trouve que c'est de la très bonne littérature, mais qui en même temps nous plonge dans l'action, le suspense, tout en étant une fine analyse de la nature humaine et de l'éternel conflit entre le bien et le mal.

2- Citez un film que vous recommandez.

On a vu 1987 de Ricardo Trogi en famille récemment et on a beaucoup ri. Ça a été une belle sortie familiale. Malheureusement, je n'ai pas encore eu le temps de voir Mommy, de Xavier Dolan.

3 - Quel est votre plus grand défaut?

L'impatience. Malheureusement, je ne suis pas toujours patient. Dans ce temps-là, il faut que je me parle. C'est un chantier permanent pour moi, la patience. Je suis très exigeant envers moi-même et les autres, alors parfois je voudrais que les résultats arrivent plus vite que c'est humainement possible.

4- Quelle est votre plus grande qualité?

Je pense que je suis foncièrement honnête, intègre. J'essaie de rester vrai. C'est très difficile en politique parce que tu es toujours tenté de dire aux gens ce qu'ils veulent entendre. Mais, j'essaie de rester vrai. Je ne dis pas que j'y arrive toujours.

5 - À quel moment êtes-vous devenu souverainiste?

À l'adolescence, quand René Lévesque a pris le pouvoir. J'ai pris très dur la défaite de 1980, j'avais 17 ans à ce moment-là. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai décidé d'aller étudier à Ottawa et d'apprendre l'anglais; je voulais participer à la réconciliation Québec-Canada. J'y ai cru.

Après la défaite du Oui, j'ai décidé de partir à la découverte du Canada. Les Québécois avaient décidé de rester dans le Canada, alors je voulais voir quel est ce pays. J'ai appris la langue, j'ai été petit page au parlement d'Ottawa, stagiaire parlementaire, président de l'Université d'Ottawa... J'ai cru au beau risque et à l'entente du lac Meech. Mais c'est après l'échec de Meech que je suis retourné progressivement vers l'indépendance. C'était devenu clair qu'il n'y aurait pas de statut particulier pour le Québec.

6- Quel autre métier auriez aimé pratiquer?

Cinéaste! Je suis un passionné de cinéma. Ce n'est pas dans mes plans, mais si jamais je quittais la politique, ce serait pour faire des films. Probablement des documentaires, ce qui me permettrait de marier mes passions pour le cinéma et le journalisme.

7- Quel fut le moment le plus difficile de votre carrière de politicien?

C'est moins un moment qu'une série de petits moments que tu ne vis pas, parce que tu n'étais pas là. J'essaie d'être un père assez présent, d'être là pour les moments importants. Mais c'est parfois difficile de concilier vie de famille et politique. Et j'ai manqué quelques événements comme ça. C'est difficile, parce que ces moments-là ne repasseront pas. C'est comme une série de petits deuils.

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