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Tour d'horizon des RIDM: Martin Scorsese, Kim Nguyen, Edward Snowden...(PHOTOS)

Tour d'horizon des RIDM: Martin Scorsese, Kim Nguyen, Edward Snowden... (PHOTOS)
Courtoisie

La 17e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) s’annonce fournie si l’on en croit la programmation. La sélection composée de 141 films en provenance de 44 pays aura aussi un menu très québécois cette année avec la présentation de près de 35 œuvres de chez nous.

Altman

Tour d'horizon des RIDM 2014

Et ça débute le 12 novembre en ouverture avec Le nez, la première incursion documentaire de Kim Nguyen. Le réalisateur de l'acclamé Rebelle s’est intéressé cette fois au rapport mystérieux que l’on entretient avec notre odorat. Tandis que Spartiates du Suisse Nicolas Wadimoff (Clandestins) clôturera l’événement le 23 novembre. L’œuvre a pour cadre la banlieue de Marseille où un enseignant des arts martiaux se bat pour sauver son école.

Parmi les treize films en compétition internationale, signalons la présence du conte turc Once Upon A Time, de The Madness of Reason, une réflexion sur l’héritage du colonialisme en Afrique, et de Actress, un portrait mi-documentaire mi-performance d’une comédienne issue de la série télévisée The Wire.

Plusieurs habitués sont aussi de retour. Joshua Oppenheimer revient avec The Look of Silence, une vision à plusieurs points de vue sur le génocide indonésien. J.P. Sniadecki, découvert l’an dernier, nous propose The Iron Ministry, une immersion tournée entièrement à bord de trains en Chine.

Dans la section «Compétition nationale», plusieurs longs métrages québécois signés par des auteurs bien établis comme entre autres Claude Demers (D’où je viens), Bruno Baillargeon (L’œuvre des jours), Jean-François Caissy (La marche à suivre) et Paul Cowan (Les 18 fugitives, coréalisé avec le réalisateur palestinien Amer Shomali).

Des surprises aussi sont à prévoir avec certaines œuvres fort prometteuses. On pense au film Les derniers hommes éléphants de Daniel Ferguson et Arnaud Bouquet ou bien le remarqué I’ve Seen the Unicorn de Vincent Toi.

Documentaires immancables

Beaucoup de grands noms du documentaire se retrouvent au RIDM. Martin Scorsese avec l'intrigant The 50 Year Argument, une œuvre coréalisés avec David Tedeschi sur le New York Review of Books. Après Le cauchemar de Darwin, le cinéaste Hubert Sauper propose We Come As Friends, un nouveau pamphlet coup-de-poing sur le néocolonialisme.

Pour sa part, Sergei Loznitsa nous offre Maïdan. Son documentaire qui a fait sensation au dernier Festival de Cannes se penche sur la révolution ukrainienne. Julie Bertucceli avec son grand succès La cour de Babel nous invite dans une classe d’accueil pour jeunes immigrants. Ensuite, Stray Dog, le premier documentaire de Debra Granik (l’auteure de Winter’s Bone) réalise le portrait touchant d’un motard vétéran du Vietnam.

Certains titres sont d’ores et déjà à marquer dans vos agendas. Le très attendu Citizenfour de Laura Poitras sur la personnalité controversée d'Edward Snowden qui avait lui-même contacté la réalisatrice pour publier ses révélations sur la NSA. On n’oubliera pas d’aller voir The Kingdom of Dreams and Madness qui concerne le célèbre studio d’animation Ghibli en voie de fermer ses portes. Pour finir, Altman de Ron Mann qui se concentre à son tour sur le réalisateur américain Robert Altman.

Les questions d’actualités seront aussi abordées. La révolution égyptienne dans Moug, qui mêle documentaire et animation, la politique-spectacle au Canada avec God Save Justin Trudeau de Guylaine Maroist et Éric Ruel, le thème des certificats de sécurité post-11 septembre avec The Secret Trial 5 ou les liens entre héritage amérindien et identité québécoise en compagnie de Roy Dupuis dans L’empreinte de Carole Poliquin et Yvan Dubuc.

Côté hommage, les RIDM signaleront la disparition cette année du cinéaste allemand Harun Farocki avec la présentation de son chef d’œuvre Images du monde et inscription de la guerre.

Le réalisateur expérimental américain James Benning aura droit à un événement d’envergure alliant deux installations de l’artiste, un atelier, une leçon de cinéma et dix films en programmation dont les deux inédits Natural History et Fuck Me.

Le festival organisera également une rétrospective de Kazuo Hara. D’ailleurs, le légendaire cinéaste japonais sera pour la première fois à Montréal afin de présenter ses quatre œuvres documentaires. Une opportunité rare pour le public de venir découvrir sa filmographie composée de titres uniques tels Goodbye CP, Extreme Private Eros: Love Song 1974, The Emperor's Naked Army Marches On et A Dedicated Life.

Pour finir, une rétrospective intitulée «Des hommes et des bêtes» sera articulée autour du thème de l’animal. Composé de courts et de longs métrages, ce programme spécial dévoilera comment plusieurs cinéastes ont su réinventer et pousser les limites du documentaire animalier.

La 17e édition des RIDM se déroulera du 12 au 23 novembre 2014.

Informations : www.ridm.qc.ca

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