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Total: Patrick Pouyanne succédera à Christophe de Margerie

Total: Patrick Pouyanne succède à Christophe de Margerie
FILE PHOTO: Christophe de Margerie, chief executive officer of Total SA, reacts during a Bloomberg Television interview on day three of the World Economic Forum (WEF) in Davos, Switzerland, on Friday, Jan. 24, 2014. De Margerie, the Total chief executive officer who oversaw the biggest increase in reserves at the French oil explorer in at least 15 years, died in a Moscow plane crash on Oct. 20, Interfax reported. Photographer: Simon Dawson/Bloomberg via Getty Images
Bloomberg via Getty Images
FILE PHOTO: Christophe de Margerie, chief executive officer of Total SA, reacts during a Bloomberg Television interview on day three of the World Economic Forum (WEF) in Davos, Switzerland, on Friday, Jan. 24, 2014. De Margerie, the Total chief executive officer who oversaw the biggest increase in reserves at the French oil explorer in at least 15 years, died in a Moscow plane crash on Oct. 20, Interfax reported. Photographer: Simon Dawson/Bloomberg via Getty Images

PARIS - Le géant français des hydrocarbures Total a annoncé mercredi la nomination de Patrick Pouyanne au poste de président et chef de la direction, après la mort accidentelle de Christophe de Margerie.

L'homme de 51 ans a été choisi lors d'une rencontre du conseil d'administration.

M. Pouyanne est à l'emploi de Total depuis 1997. Il dirigeait depuis 2012 la division du raffinage et des produits chimiques.

Thierry Desmarest, le chef de la direction de Total entre 1995 et 2007 et le président honoraire du conseil d'administration depuis 2010, a été nommé président du conseil d'administration jusqu'à la fin de 2015. Total a indiqué par voie de communiqué que M. Pouyanne cumulera les fonctions de chef de la direction et de président du conseil à partir de ce moment.

M. de Margerie est décédé tard lundi soir, quand l'avion privé à bord duquel il prenait place a heurté un chasse-neige au moment de décoller d'un aéroport près de Moscou.

La nomination rapide de M. Pouyanne, moins de 36 heures après l'accident, témoigne de l'intention de Total de minimiser la tourmente qui frappe une des plus grandes entreprises de France.

Le conducteur du chasse-neige, Vladimir Martinenko, dit n'avoir jamais aperçu le jet avant la collision. Il prétend que le bruit de son chasse-neige a couvert celui de l'avion et affirme n'avoir vu aucune lumière.

«L'avion décollait, et je ne l'ai pratiquement pas vu ou entendu parce que l'équipement fonctionnait, a-t-il dit. Il n'y avait même pas de phares, ou s'il y en avait je ne les ai pas vus. Et puis ça a cogné.»

M. Martinenko ajoute ne pas avoir réalisé qu'il avait dévié sur la piste de décollage. Les autorités russes prétendent qu'il était ivre au moment de l'accident, ce que nie formellement son avocat.

Les médias russes affirment qu'il travaille à l'aéroport de Vnukovo depuis 10 ans. Cet aéroport est utilisé par des dignitaires, dont le président russe Vladimir Poutine.

Les enquêteurs ont rapidement pointé M. Martinenko du doigt mardi, tout en précisant qu'ils examineront aussi le rôle des contrôleurs aériens. Ils ont ensuite évoqué, mercredi, la responsabilité des dirigeants de l'aéroport. Ils tentaient d'obtenir mercredi la suspension de certains employés, apparemment pour les empêcher d'interférer avec l'enquête, et d'autres arrestations sont possibles.

«Il est déjà évident que l'accident n'a pas été causé par un horrible concours de circonstances (...) mais par la conspiration criminelle de responsables incapables d'assurer la coordination du travail des employés de l'aéroport», a dit un porte-parole de la police russe, Vladimir Markin.

Trois personnes qui prenaient place à bord de l'avion ont aussi perdu la vie, en plus de M. de Margerie.

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