Les sourires éclairaient les visages de plusieurs artistes à l’intérieur de la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, mercredi, alors que se tenait l’Autre Gala de l’ADISQ. Une vingtaine de statuettes ont été décernées pendant la soirée animée avec beaucoup de folie, comme on s’en doute, par les Denis Drolet. Voici les réactions des gagnants dans quelques-unes des catégories.
Le Gala de l’ADISQ sera retransmis en direct sur les ondes de Radio-Canada, ce dimanche, 26 octobre, à 19h30.
Martin Léon – Album de l’année / Réinterprétation - La symphonie rapaillée
«Je pense que ce trophée marque une fin pour le projet des 12 hommes rapaillés. On va se limiter à trois albums. Gilles Bélanger (instigateur du projet), le grand manitou de cette aventure, nous a dit que, selon lui, tout a été dit, tout a été fait. Il se sent en paix dans sa collaboration avec Gaston (Miron), il sent qu’il peut passer à autre chose. Il a rendu hommage à Gaston et nous, on a fait le voyage avec lui!»
Jimmy Hunt – Album de l’année / Alternatif – Maladie d’amour
«Je ne suis pas particulièrement à l’aise avec les récompenses mais, à un moment donné, tu es en avant, tu as le trophée dans les mains et tu dois parler. Alors, j’ai parlé! Je ne prépare jamais rien d’avance. Même dans mes shows, je ne scripte rien. Ça sort comme ça sort. C’est humain. Moi, je ne fais pas particulièrement de compromis. Je fais la musique que j’aime, et s’il y a une appréciation d’un plus grand public, tant mieux. On peut juste en être heureux. Sinon, on serait confinés à une petite scène alternative, seuls dans notre coin, avec de la musique bizarre et du monde bizarre. Ça fait du bien d’être considéré!»
Daniel Clarke Bouchard – Album de l’année / Classique / Soliste et petit ensemble – Scènes d’enfants
«J’étais tellement surpris quand j’ai entendu mon nom! J’étais impressionné de devoir monter sur le podium. Pour moi, les prix sont importants, parce que je peux dire que j’ai accompli quelque chose. Ça me permet de me sentir plus confiant, de me sentir meilleur. Selon moi, c’est plus difficile de faire carrière sans gagner des prix! Quand on dit qu’on a remporté un Grammy, par exemple, ça prouve quelque chose. J’aimerais gagner un Grammy, un jour! Je pense que je peux. C’est ma prédiction : je vais gagner un Grammy, un jour!»
François-Simon Déziel, bassiste de Misteur Valaire – Album de l’année / Musique électronique – Bellevue
«On est super contents, on l’accepte avec plaisir. Notre but, c’est de faire des albums, de composer. Si, après, il y a une reconnaissance comme celle-là, on est très heureux.»
Koriass – Album de l’année / Hip-hop – Rue des saules
«C’est une belle reconnaissance de l’industrie. Il y avait du poids dans ma catégorie ; j’étais un peu surpris de recevoir ce prix, avec tous les bons albums qui étaient finalistes avec le mien. Moi, je regarde l’ADISQ depuis que je suis jeune. Alors, de prendre du recul et de venir chercher un trophée, c’est un accomplissement gigantesque pour moi. Je prends le temps d’analyser tout ça et d’en profiter.»
Artur l’Aventurier – Album de l’année / Jeunesse – Arthur l’aventurier en Afrique
«C’est mon premier Félix en 20 ans de carrière, j’avais été en nomination six fois dans le passé. Quand on fait ce métier-là et qu’on ne gagne pas, on se dit que ce n’est pas grave, qu’on a la reconnaissance du public, que les gens viennent voir nos spectacles, que nos salles sont pleines, qu’on n’a pas besoin de ça… Mais finalement, ce n’est pas vraiment vrai! Il y a toujours un goût d’avoir la reconnaissance de l’industrie dans laquelle on évolue. Moi, mon modèle, c’est Henri Salvador, qui a chanté jusqu’à l’âge de 90
ans. J’en ai 45 ; ça me donne donc un boost pour continuer pendant un petit bout de temps! J’adore ce que je fais, j’adore chanter pour les enfants, j’adore faire vibrer le public avec mes voyages, mes aventures. Mon prochain périple sera au Costa Rica. C’est un grand privilège que j’ai, de faire ce métier.»