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Gaétan Barrette annonce une nouvelle série de mesures concernant le virus Ebola

Une série de mesures au Québec en cas de contamination d'Ebola
PC

MONTRÉAL - En dépit des craintes exprimées par certains intervenants du milieu de la santé, le Québec est prêt à faire face à d'éventuelles infections au virus Ebola, assure le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

Même s'il refuse de «lésiner sur les moyens», M. Barrette a rappelé, lundi, que les risques de propagation de la fièvre hémorragique dans la province demeuraient très hypothétiques.

«Il n'y aura pas d'épidémie au Québec», a-t-il affirmé, en conférence de presse, flanqué entre autres du directeur national de santé publique, le docteur Horacio Arruda.

Depuis le mois d'avril dernier 11 personnes ont été soupçonnées de symptômes du virus dans l'ensemble de la province, mais aucun cas ne s'est avéré, ont souligné MM. Barrette et Arruda.

Contaminées par le virus Ebola, plus de 4500 personnes ont perdu la vie en Afrique de l'Ouest. La fièvre hémorragique a également fait une victime aux États-Unis.

Selon le ministre de la Santé, le plan d'action mis de l'avant par Québec permet à l'ensemble des établissements de santé québécois d'avoir les moyens pour prendre en charge un patient qui présenterait des symptômes d'Ebola.

«Ils (le personnel) savent quoi faire avec un cas potentiel, a-t-il indiqué. Si un cas soupçonné s'était avéré positif, nous aurions eu toutes les ressources nécessaires pour y faire face.»

L'apparition des premiers symptômes, qui s'apparentent à ceux d'une grippe, ne rendent pas les patients contagieux, a rappelé M. Barrette, ce qui limite les risques d'infection pour les infirmières et les ambulanciers, qui ont exprimé des craintes quant à cette possibilité.

Il a rappelé que l'approche du gouvernement du Québec préconise le triage dans les établissements et centres d'appels Info-Santé.

«Quand vous arrivez dans une clinique avec rien d'autre qu'une petite fièvre, nous n'êtes pas un danger par rapport à la phase de contamination, a dit M. Barrette. Vous avez alors besoin d'un questionnaire et d'une histoire clinique.»

Le docteur Arruda a également rappelé que Québec collaborait avec la Commission de la santé et sécurité du travail pour s'assurer que le matériel adéquat soit disponible pour prendre en charge les patients qui présentent des symptômes d'Ebola.

«Quand on va avoir à donner des soins (au patient), c'est un autre type de matériel, a-t-il souligné. On veut avoir un standard unique pour l'équipement afin qu'il soit adapté à la condition du patient, à l'environnement du travailleur de la santé et aux soins intensifs.»

Si un patient devait se manifester dans un stade plus contagieux du virus — avec entre autres des vomissements et des diarrhées —, c'est une équipe spécialisée de l'un des centres désignés qui serait appelée pour lui prodiguer des soins.

Par ailleurs, le personnel des aéroports a été formé pour détecter des cas potentiels.

Entre autres, les voyageurs en provenance de l'Afrique de l'Ouest ont été avertis de se diriger vers les deux centres désignés à Montréal — l'Hôpital Notre-Dame du Centre hospitalier de l'Université de Montréal et le CHU Sainte-Justine — en cas d'apparition de symptômes de la fièvre hémorragique.

MM. Barrette et Arruda ont également annoncé que les analyses d'échantillons sont effectuées au Québec avant d'être validées par le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, ce qui permet de réduire les délais.

Même si le ministre de la Santé s'est montré rassurant, il néanmoins a reconnu qu'il fallait continuer à peaufiner le protocole d'intervention en annonçant des mesures supplémentaires, dont la distribution aux infirmières et ambulanciers de vidéos de formation portant sur l'équipement de protection.

«Les gens qui travaillent autour des endroits d'isolement ont déjà été entraînés, a souligné M. Barrette. On commence avec les gens qui seront (...) en contact avec d'éventuels cas avérés. Le personnel de gériatrie d'un grand hôpital a peu de chances d'entrer en contact avec l'Ebola.»

D'après le ministre de la Santé, les séances d'entraînement devraient s'accentuer au cours des prochaines semaines.

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