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Forages à Cacouna : les écologistes accentuent la pression

Forages à Cacouna: la pétition est déposée, avec une manifestation
Radio-Canada

Les travaux de forage au large de Cacouna continuent de semer la grogne. Des environnementalistes de différents groupes de pression ont déposé cet avant-midi une pétition de 32 000 noms au bureau du premier ministre Philippe Couillard.

Les représentants de Nature Québec, de Greenpeace et de Stop Oléoduc Capitale-Nationale ont également manifesté devant l'Assemblée nationale pour demander à Québec d'annuler le certificat qui autorise TransCanada à procéder à des travaux de forages exploratoires en vue de construire un terminal pétrolier. Pour mieux se faire remarquer, ils ont installé un béluga assez imposant, et de fabrication artisanale.

Selon le directeur scientifique de l'Institut national d'écotoxicologie du Saint-Laurent, Pierre Béland, ces forages ont lieu dans la pouponnière du béluga au Québec, de sorte qu'ils peuvent avoir des impacts importants.

« Ce genre de bruit, ça fait fuir les bélugas. Ils sont obligés d'abandonner l'habitat dont ils ont absolument besoin et ça, c'est un impact majeur parce que c'est l'habitat où sont les femelles avec les jeunes », explique-t-il.

Pierre Béland va plus loin. Il reproche aux deux paliers de gouvernement d'avoir délivré des permis sans avis scientifique et au ministère québécois de l'Environnement d'avoir menti.

« On nous disait, dans le communiqué, qu'il y aurait un seul déplacement d'un seul bateau par jour entre la rive et l'endroit où ils font les forages, mais on a appris par la suite qu'il y avait trois déplacements permis au lieu d'un », fustige le scientifique, qui ajoute que TransCanada est même « allée plus loin que ça, jusqu'à cinq déplacements par jour ».

Pierre Béland maintient que le bruit est aussi quatre fois plus important que ce qui était autorisé.

Les travaux de forage exploratoire de TransCanada sont arrêtés depuis qu'un tribunal a ordonné leur suspension jusqu'au 15 octobre, afin de protéger les bélugas. L'injonction avait été demandée par des écologistes, soucieux de protéger ces animaux marins pendant une période critique de reproduction.

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