La Coalition avenir Québec boycottera les élections scolaires. Le caucus du parti a pris cette décision dans les derniers jours en raison des déclarations du ministre de l'Éducation Yves Bolduc.
Un texte de Thomas Gerbet
« Nous avons décidé que nous n'irons pas voter aux élections scolaires », annonce le député de Chambly, Jean-François Roberge, porte-parole de la CAQ en matière d'éducation. « C'est la façon pour le gouvernement d'entendre le désir de revoir l'administration scolaire », ajoute-t-il.
Le député caquiste et ses collègues hésitaient depuis plusieurs jours à participer au scrutin du 2 novembre. Il y a 10 jours, Jean-François Roberge était « certain d'aller voter », par « amour de la démocratie ».
La CAQ estime que le scrutin est devenu un référendum pour ou contre le maintien des commissions. Selon le député de Chambly, ne pas aller voter devient un message en faveur d'une abolition et d'une réforme.
« Ils vont revoir les structures et l'administration si le taux de participation est bas. Et c'est en n'allant pas voter que le gouvernement va écouter notre message. »
— Jean-François Roberge, porte-parole de la CAQ en matière d'Éducation
Pas d'appel populaire au boycottage
La CAQ ne va pas jusqu'à appeler la population à boycotter ce scrutin démocratique. « Si quelqu'un trouve que les élections scolaires et les commissaires sont d'une utilité incroyable, qui justifie les [20] millions dépensés, qu'il aille voter », lance Jean-François Roberge.
Au début du mois d'octobre, le ministre de l'Éducation avait affirmé que le taux de participation au scrutin du 2 novembre est « un critère » pour déterminer l'avenir des commissions scolaires. « On va attendre le taux de votation et à ce moment-là, on prendra les décisions. [...] Si le taux est très anémique, il faudrait se poser des questions », avait déclaré Yves Bolduc.
« À la lumière de la participation populaire, nous pourrons tirer des constats qui viendront alimenter la réflexion entreprise sur la gouvernance, le rôle et le mandat des commissaires scolaires. »
— Yves Bolduc, ministre de l'Éducation, le 3 octobre 2014
Lors des dernières élections scolaires, en 2007, seuls 8 % des électeurs inscrits avaient voté. Le ministre refuse toujours de dévoiler le taux au-dessus duquel il conclura que les Québécois veulent sauver les commissions scolaires.
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