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Moist, le retour (VIDÉO)

Moist, de retour avec un nouvel album (VIDÉO)
Courtoisie Universal

Après une absence prolongée de la formation canadienne Moist, le disque Glory Under Dangerous Skies célèbre cette semaine le rock de la bande de David Usher. Lorsqu’on évoque le retour d’un groupe phare tel que Moist, le sourcillement est probable, tout comme la formulation d’une question qui tue: ce courant alternatif très fort dans les années 1990, propulsée notamment par l’album Silver, aura-t-il autant d’effet et/ou de pertinence ?

Aux mélomanes dubitatifs tout comme aux néophytes d’un genre musical plutôt endormi, Moist a répondu d’abord par ceci: après sa parution en mai, le single Mechanical s’est positionné au premier rang des chansons diffusées dans les radios au Canada.

Un exploit évocateur qui mène à plusieurs déductions. La première étant que ce cinquième album studio Glory Under Dangerous Skies sorti le 7 octobre répond parfaitement aux besoins des ondes commerciales hertziennes de notre décennie: énergique, léché, consensuel et du coup un brin formaté.

Une seconde façon de résonner le succès explosif de cette pièce est certainement d’en conclure que Moist répond à une demande qui n’est visiblement pas comblée. Ou encore que malgré les 15 ans d’absence, le groupe sait encore faire de la musique… Bref, à chacun de tirer ses propres conclusions.

Peu importe, Moist est loin d’être mort, dans tous les sens du terme.

De nouveaux visages

Il y a eu pas mal de changement au cœur du groupe originel. D’abord, Jonathan Galligan s’est joint à Moist à la guitare, en plus d’assurer la voix de soutien. Deux nouveaux membres québécois sont également arrivés au sein de la formation. Francis Fillion se retrouve derrière la batterie en remplacement de Paul Wilcox tandis que Louis Lalancette a relayé Jeff Pearce à la basse.

Lalancette accompagnait d’ailleurs ses nouveaux collègues de travail (le chanteur David Usher, le bassiste Kevin Young, puis le guitariste et réalisateur de Glory Under Dangerous Skies Mark Makoway) lors d’une entrevue tenue dans un hôtel du centre-ville de Montréal.

« Nous avons parlé d’un retour pratiquement toutes les années, puisque nous sommes restés près les uns des autres, raconte David Usher. C’était donc assez naturel de concrétiser cette idée qui est devenue plus forte qu’à l’ordinaire à l’été 2013. Au départ, nous sommes tombés d’accord pour faire un spectacle. Au final, nous avons donné six concerts (pratiquement tous à guichets fermés), à l’automne dernier. Et on a aimé l’expérience…»

Il faut mentionner que durant le long hiatus de Moist, d’autres préoccupations et des projets parallèles ont émergé pour chacun des membres, à commencer par la carrière solo de David Usher.

« Parmi les raisons qui nous faisaient hésiter à réanimer Moist se trouvaient aussi des contrats de réalisation d’albums pour d’autres artistes et les aléas de la vie en général, renchérit Makoway. Nous ne pensions pas du tout créer un nouvel quand nous étions réunis pour le premier spectacle offert l’an passé. »

Rappelons que le dernier concert régulier avant cette mini-tournée inusitée de 2013 avait été offert par Moist lors d’un soir d’Halloween 2001!

Bougie d’allumage

Au dire de Young, les pratiques pour cette courte série de prestations ont été un élément déclencheur dans la production de Glory Under Dangerous Skies: « Nous avons spontanément commencé à écrire quelques nouveaux morceaux, question de pouvoir offrir du nouveau matériel dans les concerts. Moist a toujours existé en premier lieu grâce au processus créatif. En voulant retravailler un nouveau concert, le plaisir de jouer ensemble s’est rapidement imposé. Un jour, un nouvel album semblait aller de soi. »

La composition de la musique a démarré en janvier. Une partie des chansons sont nées à Montréal. L’enregistrement et le mixage des pièces ont été effectués à Toronto. Selon les gars, toute la démarche s’est avérée rapide et sans embâcle significatif. « Parfois, créer un album est un intense et ardu processus. Or, cette fois, tout s’est vraiment bien déroulé », de souligner Usher.

Et l’album dans tout ça? Rien n’a vraiment changé dans le son de Moist. Le plus grand défi pour l’auditeur sera certainement de se réapproprier ce hard rock alternatif qui a pris beaucoup de place il y a deux décennies. Un tantinet plus énergique (on doit se remémorer les balades comme Breathe qui persillaient les disques de la formation), l’album propose des guitares plus excitées qu’aux premiers jours de Moist. Elles sont mêmes ça et là « à la limite » du heavy metal. Quant à la voix maîtrisée, parfois doucereuse parfois obsédante d’Usher, rien de majeur à signaler. Le rendu est similaire.

Pour ceux qui connaissent la Mecque du rock radiophonique montréalaise CHOM 97,7 FM, nous pourrions dire que Moist s’y est trouvé un allié naturel… La performance de 45 minutes offerte en direct par le groupe, mercredi soir, en fait foi.

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Glory Under Dangerous Skies

Moist

Rock alternatif

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