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Jean-François Lisée provoque des tensions au sein du caucus péquiste

Jean-François Lisée provoque des tensions au sein du caucus du Parti québécois
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La grogne est palpable au sein du caucus du Parti québécois. Selon les informations colligées par notre correspondant parlementaire Hugo Lavallée, des députés, frustrés par l'attitude adoptée par le député Jean-François Lisée ces derniers jours, l'ont pris à partie.

La fin de semaine dernière, Jean-François Lisée s'en est pris à Pierre Karl Péladeau en le sommant de vendre une partie des actions qu'il détient dans Québecor. « Ça ne fait aucun doute qu'on ne peut pas être chef de parti et contrôler un empire médiatique », a-t-il dit.

De plus, le député de Rosemont est sur le point de faire paraître un livre intitulé Le journal de Lisée. 18 mois de pouvoir, mes combats, mes passions. Le livre suscite des inquiétudes parmi les anciens membres du gouvernement Marois, qui craignent que Jean-François Lisée n'évente leurs secrets.

« Écoutez, nous le lirons, et si j'ai des commentaires à faire, je le ferai », s'est contenté de dire Stéphane Bédard, député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle, après que les journalistes l'eurent questionné à ce sujet.

Des rumeurs d'expulsion

Selon nos informations, des députés auraient exprimé le souhait que Jean-François Lisée soit expulsé de leur caucus. « Je suis avec mon équipe, ma famille [politique ] je suis content d'être là », s'est contenté de dire le député de Rosemont jeudi matin, à la sortie du caucus.

Plus tôt cette semaine, le député de Rosemont a aussi révélé qu'il aurait voté contre la Charte des valeurs si cette dernière n'avait pas été amendée, ce que d'aucuns ont interprété comme une trahison.

« Je n'aurais pas voté pour cette loi. Je ne me serais pas abstenu. J'aurais voté contre », a déclaré Jean-François Lisée.

En entrevue lundi, il a déclaré qu'il était inconcevable pour lui de « forcer les salariés actuels de l'État à changer leurs signes » sous peine « de les sanctionner ou les mettre à la porte ».

La divergence de vues entre messieurs Lisée et Péladeau ne date pas d'hier. En novembre 2010, dans le magazine L'actualité, Jean-François Lisée faisait paraître une lettre intitulée : Lettre à PKP, étonnez-nous!

Dans cet écrit, M. Lisée écrivait à Pierre Karl Péladeau : « Vous ne laissez personne indifférent, c'est entendu. Vous avez la réputation du bagarreur, fonceur et pugnace, qui ne craint pas de casser un certain nombre d'œufs pour cuisiner ses omelettes médiatiques. Davantage même, pense-t-on en plusieurs milieux, que la recette n'en nécessitait ».

À l'époque, Pierre Karl Péladeau émergeait d'un procès en diffamation qu'il avait intenté à Sylvain Lafrance, alors à la tête de l'ensemble des services français de Radio-Canada. Il était aussi aux prises avec un conflit de travail avec les employés syndiqués du Journal de Montréal.

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