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Feu vert pour une intervention du Canada contre l'EI

Feu vert pour une intervention du Canada contre l'EI
Ici Radio Canada

Sans surprise, la motion conservatrice en faveur d'une mission de combat contre le groupe armé État islamique (EI) a été votée ce soir à la Chambre des communes. Elle a été approuvée par 157 voix contre 134.

Le gouvernement de Stephen Harper souhaite déployer six avions de chasse, un appareil de ravitaillement, deux aéronefs de surveillance et 600 militaires au Moyen-Orient, pour une durée maximale de six mois. La mission de combat exclut toute attaque terrestre. Les frappes aériennes viseront pour l'instant les zones contrôlées par l'organisation terroriste en Irak.

Le libéral Irwin Cotler n'a pas voté avec ses collègues. Il a préféré s'abstenir.

La motion des conservateurs en faveur d'une intervention canadienne accrue contre l'EI a été chaudement débattue à Ottawa depuis lundi, mais le résultat était prévisible.

Les conservateurs détiennent une majorité de sièges aux Communes, ce qui leur permet d'envoyer des troupes canadiennes se joindre à la coalition internationale malgré l'opposition des libéraux et des néo-démocrates.

Pour le chef néo-démocrate Thomas Mulcair, il s'agissait d'un moment « très important » sur le plan démocratique. Il promet que les élus du NPD continueront à talonner le gouvernement de Stephen Harper.

« Nous, on ne baisse pas des bras face aux conservateurs », a souligné M. Mulcair.

Le chef du NPD s'était encore adressé au premier ministre en Chambre cet après-midi pour le questionner sur les objectifs du gouvernement : éliminer, réduire ou contenir la menace de l'EI?

Les réponses du chef conservateur sont loin de l'avoir convaincu.

« Je ne trouve pas que c'est le bon rôle pour le Canada, et c'est pour ça que nous que votons contre ce soir », a rappelé a rappelé pour sa part le chef libéral Justin Trudeau pour qui le plan de la coalition menée par les États-Unis demeure nébuleux.

Dans une entrevue à Radio-Canada, le général Charles Bouchard, commandant de la Force opérationnelle interarmées multinationale, qui a conduit les raids de l'OTAN en Libye, affirme que les frappes aériennes ne sont « qu'une portion de la solution ».

Après le militaire, il faut répondre aux « besoins politiques, sociaux, culturels » et économiques pour les aider à se relever, a-t-il ajouté.

Robert Fowler, un ancien diplomate, qui a été l'otage d'un groupe armé au Niger, estime qu'« on répète les mêmes expériences et les mêmes erreurs ».

« Chaque fois que nous sommes allés avec pas assez de conviction, pas assez de force, pas assez de volonté, on a rendu la situation pire. »

Robert Fowler, ancien diplomate

Pour M. Fowler, « si on n'est pas prêt à risquer la vie de nos soldats, à risquer les vies des civils » et de nous engager dans une très longue bataille, oui « on devrait quitter ».

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