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L'UE renonce à étiqueter le pétrole des sables bitumineux comme étant «sale»

Le pétrole de l'Alberta n'est pas étiqueté comme étant «sale»
oil pump on orange sunset
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oil pump on orange sunset

Après des années de lobbying de la part du gouvernement Harper et de l'industrie pétrolière, l'Union européenne renonce finalement à étiqueter le brut des sables bitumineux comme hautement polluant.

Une proposition déposée mardi par la Commission européenne élimine un obstacle à l'exportation de pétrole des sables bitumineux canadiens vers l'Europe, au moment où les tensions sont vives entre l'UE et la Russie, important producteur pétrolier.

Des sources à l'UE ont confié à Reuters, sous couvert de l'anonymat, que le désir de conclure une entente commerciale avec le Canada avait pesé dans la balance étant donné la situation avec Moscou.

Dans son objectif de réduire ses émissions de carbone d'ici 2020, la Commission européenne propose aujourd'hui que les fournisseurs déclarent le niveau d'émission moyen des matières de base utilisées dans leurs produits. Elle abandonne ainsi l'idée proposée en 2011 de considérer les produits des sables bitumineux à part.

« On sait que notre proposition initiale n'a pas pu être adoptée, en raison des résistances rencontrées dans certains États membres. », a déclaré la commissaire au climat de l'UE, Connie Hedegaard, dans un communiqué.

La proposition détermine toujours une méthode de calcul des niveaux de pollution des différents types de carburants au cours de leurs cycles de vie. La Commission soutient qu'elle proposera des mesures si ces niveaux de pollution sont incompatibles avec les objectifs climatiques.

« La Commission donne aujourd'hui une nouvelle impulsion à ce texte, pour faire en sorte qu'existe à l'avenir une méthodologie propre à encourager le recours à des carburants plus respectueux de l'environnement, de préférence à des combustibles plus polluants, comme les sables bitumineux », indique la commissaire Hedegaard.

Environnementalistes et politiciens verts critiquent ce qu'ils considèrent comme de la marche arrière. Greenpeace accuse la Commission européenne, sous la direction de son président sortant Jose Manuel Barroso, de prioriser les accords comme le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement au détriment de l'environnement.

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