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PKP doit vendre ses actions, dit Legault

PKP doit vendre ses actions, dit Legault
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QUÉBEC - Le chef de la CAQ persiste et signe, Pierre Karl Péladeau doit vendre ses actions dans Québecor s'il veut continuer à faire de la politique.

Le commissaire à l'éthique et à la déontologie de l'Assemblée nationale dévoilera ce mois-ci ses recommandations pour les députés. C'est à ce moment-là que l'on saura si des restrictions seront imposées au député de Saint-Jérôme et actionnaire de contrôle de Québecor.

Ces restrictions peuvent aller d'une simple interdiction d'intervenir dans la gestion de l'entreprise à l'obligation de placer ses actions dans une fiducie sans droit de regard.

Mais pour François Legault, lui-même ancien homme d'affaires, la fiducie sans droit de regard n'est pas suffisante.

«Ça ne change absolument rien que les actions soient mises en fiducie puisqu'il a un bloc de contrôle, dit-il. C'est évident qu'il n'y a aucun fiduciaire qui va vendre ces actions-là. Dans ce cas-là, ça ne s'applique pas, la fiducie.»

Pour François Legault, Pierre Karl Péladeau est déjà en conflit d'intérêts. «Il y a un conflit d'intérêts entre le fait que monsieur Péladeau détienne des intérêts dans le groupe le plus important de médias au Québec et fasse de la politique», dit-il.

«Il pourrait y avoir une pression indirecte sur les journalistes pour qu'ils n'écrivent rien de négatif contre leur actionnaire majoritaire, qui n'exclut pas même, éventuellement, un retour aux affaires», ajoute le chef de la CAQ.

En plus d'être député, Pierre Karl Péladeau est pressenti pour devenir candidat dans la course à la chefferie du Parti québécois.

Un récent sondage Léger Marketing-Le Devoir lui donne d'ailleurs une très grande avance sur ses adversaire. M. Péladeau récoltait un appui de 53% chez les militants péquistes, contre 7% pour ses plus proches adversaires.

Lorsque Pierre Karl Péladeau s'est lancé dans la campagne électorale, Québecor a publié un communiqué affirmant «[...] dans l’éventualité où monsieur Péladeau serait élu à l’Assemblée nationale du Québec le 7 avril prochain, ce dernier s’est engagé à mettre en place une fiducie ou un mandat sans droit de regard dans lequel il placerait ses intérêts économiques».

Le député affirme aujourd'hui que cette éventualité s'appliquait uniquement s'il devenait ministre.

Pierre Karl Péladeau a remis sa démission pour tous les postes qu'il occupait au sein de l'entreprise, mais demeure le détenteur de 72% des actions de contrôle de Québecor.

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