Le service Tolérance Zéro crée des tensions avec des chauffeurs de taxi (VIDÉO)

L'arrivée du service de raccompagnement Tolérance Zéro dans la région crée des tensions avec certains chauffeurs de taxi.

Samedi soir sur la rue Racine, un conducteur bénévole de Tolérance Zéro aurait été intimidé par des chauffeurs de taxi.

« La personne s'est fait menacer qu'elle se ferait dénoncer, affirme le directeur de Tolérance Zéro Centre-du-Québec, Éric Champagne. Je ne sais pas là, mais moi quand je vais donner un coup de main, il n'y a personne qui me dénonce parce que je travaille ailleurs ou que j'ai quoi que ce soit. »

Depuis l'arrivée du service de raccompagnement dans la région en août, il y a eu plusieurs prises de bec entre les chauffeurs de taxi et les bénévoles de Tolérance Zéro.

Malgré tout, l'organisation refuse de porter plainte à la police.

« Je pense que ça ne fera pas avancer les choses. Ça va juste attiser le feu de faire des plaintes aux policiers. Je ne veux pas que personne soit dans la misère avec ça. On est là pour donner de notre temps et dépanner des gens. Ce ne sont pas tous les gars de taxi, il ne faut pas généraliser. » — Éric Champagne, directeur de Tolérance Zéro Centre-du-Québec

Le président de Taxis Unis Chicoutimi, Stéphane Harvey, condamne vivement l'intimidation.

Malgré tout, les conducteurs de taxi accusent Tolérance Zéro de leur voler des clients qui n'ont pas de voiture.

Taxis Unis Chicoutimi a d'ailleurs demandé au ministère des Transports de surveiller les activités de l'organisation.

« J'ai dit que je ne veux pas qu'il y ait de chicanes, affirme M. Harvey. S'ils font du raccompagnement, pas de trouble, on leur laisse le créneau, ça nous fait plaisir. Par contre, on ne veut pas qu'ils partent avec des clients seuls, sans raccompagnement. »

Tolérance Zéro se défend de jouer les taxis. Quoi qu'il en soit, les deux organisations espèrent que la cohabitation entre les bénévoles et les chauffeurs de taxi sera bientôt plus facile.