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Bob Dylan au coeur d'un petit jeu secret entre scientifiques depuis 17 ans

Des scientifiques cachent des paroles de Bob Dylan dans leurs recherches
Portrait of American singer and musician Bob Dylan (born Robert Zimmerman), New York, New York, 1962. (Photo by John Cohen/Getty Images)
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Portrait of American singer and musician Bob Dylan (born Robert Zimmerman), New York, New York, 1962. (Photo by John Cohen/Getty Images)

Cela fait près de 20 ans que le jeu dure. Cinq scientifiques de l'institut Karolinska en Suède ont passé un pari entre eux pour savoir qui parviendrait à insérer le plus de citations possibles de Bob Dylan dans leurs écrits sur leurs travaux, révèle le journal suédois The Local.

Leur premier coup d'éclat? Quand John Jundberg et Eddie Weitzberg ont écrit un essai sur les flatulences intitulé: "Oxyde nitrique et inflammation : The answer is blowing in the wind". Un coup d'essai, en forme de coup d'éclat, qui les pousse à glisser un efficace The times they are a-changing dans un autre de leur papier.

L'aventure aurait pu s'arrêter là si un des bibliothécaires de l'institut n'avait pas repéré leur petit manège. Surprise, John Jundberg et Eddie Weitzberg ne sont pas les seuls à glisser des citations du pape de la folk dans leurs travaux les prévient-il. Ils se sont même fait doubler par un autre duo, qui a réussi l'exploit de glisser une double référence dans leur titre de travail: Blood on the tracks: A simple twist of fate. Placer du même coup le titre d'un album et celui d'une chanson, jolie performance, qui marque le coup d'envoi de la compétition.

C'est à celui qui dédiera le plus de références à leur idole, et ce avant que l'un d'eux ne prenne sa retraite. Soit dix-sept ans de ce petit manège. Ils sont entre temps rejoints par un autre fan, et c'est donc pas moins de cinq scientifiques de l'institut Karolinska qui se sont prêtés au jeu pendant tout ce temps . De quoi donner envie de fouiller les archives…

"Bien sûr que cela m'amuse"

"Nous ne parlons pas là d'articles scientifiques" prévient toutefois Eddie Weitzberg. "Cela aurait pu nous mettre dans une situation délicate et le but n'est vraiment pas de ridiculiser la communauté scientifique. Nous nous sommes amusés avec des travaux de recherche, des introductions à des livres, ce genre de choses" tempère-t-il.

"D'ailleurs nous ne sommes pas les seuls à essayer d'être accrocheur dans nos titres. Si vous lisez d'autres articles, vous verrez que les scientifiques essayent tous de se démarquer à leur manière" ajoute-t-il, beau joueur. "De mon côté, j'aurais préféré recevoir de l'attention pour le contenu de mes articles plutôt que pour mes citations de Bob Dylan, mais je ne vais pas me plaindre, bien sûr que cela m'amuse" conclut-il.

Un passe temps qui vaudra au moins à l'un d'entre eux un repas gratuit. À l'approche de la retraite, il va bientôt être temps pour le grand gagnant de récolter son prix. Ne reste plus qu'à éplucher 17 ans d'archives scientifiques pour déterminer lequel des membres de ce club des cinq un peu particulier est le plus grand fan de Bob Dylan.

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