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Médias et badauds, ces gens qui assistent au procès Magnotta

Médias et badauds, ces gens qui assistent au procès Magnotta

Le procès de Luka Rocco Magnotta est suivi partout dans le monde. Certains médias ont dépêché des journalistes à Montréal pour suivre les procédures. C'est le cas de CCTV News Channel, une chaîne d'information continue basée en Chine.

D'après un reportage d'Anyck Béraud

« Beaucoup de nos téléspectateurs connaissent cette histoire, en raison d'Internet. Ils sont vraiment intéressés par ce procès. Ils veulent savoir si Magnotta sera condamné, ou même s'il sera relâché. Le fait que la victime soit d'origine chinoise y est pour beaucoup », explique le correspondant canadien de CCTV News Channel, Jian Xu, qui est habituellement basé à Toronto, mais qui est à Montréal pour le début des procédures.

Des médias européens s'intéressent aussi au début du procès Magnotta. BFM Télé et France Inter, par exemple, ont fait appel à des pigistes pour suivre le procès. D'autres ont choisi de dépêcher leur propre journaliste.

C'est le cas du quotidien Le Parisien, qui a envoyé un journaliste aux faits divers, Nicolas Jacquard. « On m'a dépêché ici parce que cette affaire Magnotta avait beaucoup marqué la France. Le public français, les médias français, ont suivi toutes les péripéties de Luka Rocco Magnotta. Aujourd'hui, il nous semblait logique d'être là », dit-il.

Nicolas Jacquard était venu au Canada pour couvrir la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic, l'année dernière. Mais c'est la première fois qu'il vient au pays pour couvrir un procès.

« C'est relativement rare que l'on se déplace pour faire un gros procès, et en tout état de cause pour moi, c'est la première fois, et pour le Parisien. S'il y a eu couverture d'un procès canadien, ça remonte à de très grandes années. »

— Nicolas Jacquard, journaliste au quotidien Le Parisien

Il n'y a pas que des journalistes qui ont parcouru de grandes distances pour assister à ce procès. Michaël est parti aux petites heures du matin de Québec pour être aux premières loges du procès de Luka Rocco Magnotta.

« C'est un grand procès, c'est quelque chose que l'on ne voit pas souvent. Moi, je vais assister à ça en direct. Je veux croiser son regard ».

Une autre spectatrice, Ney Alexis, avait d'autres raisons d'assister au procès.

« Moi, c'est par curiosité, parce que je ne crois pas à la justice du Québec. Si on regarde le cas de Guy Turcotte, il est libéré alors qu'il a commis quand même un grand crime. Je suis venue pour me faire ma propre hypothèse. »

— Ney Alexis

Il y a aussi ceux comme Rachel, étudiante en droit, qui y sont pour des raisons plus pédagogiques. « Je voulais voir de façon plus concrète les éléments de droit qui vont être analysés, les directives qui sont données par le juge et les avocats de chaque partie », explique-t-elle.

Les responsables du palais de justice de Montréal avaient prévu le coup : deux salles de débordement à l'intention des journalistes et du public ont été ouvertes, et ce, pour toute la durée du procès.

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