Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tragédie d'OC Transpo: l'autobus dépassait la limite de vitesse

Tragédie d'OC Transpo: l'autobus dépassait la limite de vitesse
SRC

La mise à jour sur l'enquête du Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada sur la collision mortelle du 18 septembre 2013 entre un véhicule d'OC Transpo et un train de Via Rail révèle que l'autobus se déplaçait à 67,6 km/h dans une zone de 60 km/h avant la collision.

Selon le BST, l'autobus aurait eu le temps de freiner à temps si le conducteur avait respecté la limite de vitesse. Au moment de l'impact, la vitesse de l'autobus était entre 6,4 et 7,7 km/h.

« Les calculs du BST montrent que la distance d'arrêt d'un autobus roulant à la vitesse limite affichée (60 km/h) [...] aurait été de 29,5 m, soit 6,1 m avant le point de collision. »

— Compte rendu des progrès de l'enquête du BST

Le BST rapporte aussi que le chauffeur de l'autobus n'a pas appliqué immédiatement les freins à fond. Il souligne toutefois que l'autobus impliqué dans l'accident répondait aux normes d'entretien d'OC Transpo et qu'il avait été inspecté par le ministère des Transports de l'Ontario en septembre 2012.

« On n'a relevé aucune anomalie mécanique qui aurait empêché le bon fonctionnement du système de frein à air de l'autobus », explique l'organisme dans un compte rendu.

Ce dernier étudie la thèse voulant que le chauffeur eût été distrait par un petit moniteur de surveillance montrant le deuxième étage de l'autobus, même si les règles en vigueur interdisent aux chauffeurs d'OC Transpo de regarder l'écran pendant qu'ils conduisent.

Le BST fédéral émet maintenant deux recommandations à l'attention de la Ville d'Ottawa, soit de revoir les procédures visant à limiter la distraction au volant et de mieux surveiller la vitesse des autobus sur le Transitway à proximité des passages à niveau.

Ce dernier point fait suite à une recommandation antérieure du BST, qui recommandait d'abaisser la limite de vitesse de 60 à 50 km/h près du passage à niveau où s'est produit l'accident de septembre 2013.

Les signaux automatiques fonctionnaient

Par ailleurs, le compte rendu des progrès de l'enquête note que les dispositifs de signalisation automatique (DSA) du passage à niveau fonctionnaient au moment des événements et que « les barrières étaient abaissées depuis 26 secondes avant l'accident ».

« La cloche avait été actionnée, mais non le klaxon du train, en raison d'une interdiction imposée par la Municipalité. »

— Compte rendu des progrès de l'enquête du BST

L'équipage du train, qui roulait à 47 km/h au moment de l'impact, a actionné les freins d'urgence deux secondes avant la collision.

Le BST note également que l'autopsie pratiquée sur le corps du chauffeur de l'autobus, Dave Woodard, n'a pas permis de déceler un problème de santé, ni la présence d'alcool ou de drogues dans son organisme.

Six personnes, dont le chauffeur de l'autobus, ont perdu la vie dans la tragédie, qui s'est produite à un passage à niveau du Transitway dans le secteur de Fallowfield. Une trentaine de personnes ont également été blessées. Les familles de deux des victimes et de deux blessés ont intenté des poursuites au civil contre la Ville d'Ottawa et les héritiers du chauffeur.

L'enquête se les tragiques événements se poursuit. Le BST tentera notamment de comprendre le « comportement du conducteur » aux moments de la collision.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.