ÉDIMBOURG – Le député péquiste de Lac St-Jean Alexandre Cloutier a pris acte vendredi matin de la défaite des forces indépendantistes en Écosse et a reconnu «l’énorme travail à faire» pour les troupes du Parti québécois.
Il a rappelé que les Écossais avaient déjà approuvé en 1997 la création d’un Parlement et divers pouvoirs de taxation.
«C’est un processus évolutif. C’est aux Écossais de décider de la suite des choses», a dit M. Cloutier aux journalistes devant la cathédrale St. Giles d’Édimbourg après une courte nuit de sommeil.
Il faisait partie d’une délégation de quatre députés du Parti québécois (PQ) venus observer le processus référendaire, dont Pierre Karl Péladeau, Martine Ouellet et Mathieu Traversy.
Selon Alexandre Cloutier, le constat de Jacques Parizeau sur le débat au sein du PQ est lucide.
«Nous avons énormément de travail à faire pour atteindre le niveau de préparation et le degré de précision (des Écossais)», a-t-il affirmé.
Il a souligné que le camp du Oui avait réussi en Écosse à créer une large coalition alors qu’au Québec trois partis souverainistes existent (PQ, QS et ON) et se divisent la tarte électorale.
«Il va falloir redoubler d’ardeur et se mettre au travail», a-t-il ajouté.
Alexandre Cloutier a également salué l’expression démocratique écossaise.
«Ce n’est pas rien. C’est la première fois dans l’histoire du peuple écossais. Il faut saluer la maturité du peuple écossais. C’est la fin d’un chapitre. Ça en ouvre maintenant un autre. Il y aura des négociations avec Londres. Le premier ministre Cameron s’est engagé à le faire», a-t-il dit.
«On verra pour la suite des choses», a-t-il ajouté.
Alexandre Cloutier s’est dit inspiré par l’Écosse et ose espérer qu’un jour le mouvement souverainiste québécois «parlera d’une seule voix».
«Ça nous prend une orientation claire sur le tronc commun du projet souverainiste», a-t-il conclu, précisant que le camp du Oui avait également réussi à courtiser les immigrants vivant en Écosse et les inclure dans son projet de société.