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Compressions budgétaires: 172 millions $ de moins pour les universités (VIDÉO)

Les universités devront faire leur juste part (VIDÉO)

QUÉBEC - L'ampleur du déficit découvert après l'élection explique des compressions budgétaires plus importantes exigées dans les universités, a déclaré lundi le premier ministre Philippe Couillard.

Le quotidien Le Soleil a révélé lundi que des compressions de 172 millions $ sont attendues du réseau universitaire pour l'année budgétaire 2014-15.

Ces réductions sont plus élevées que ce que le Parti québécois avait exigé auparavant, avec des coupes de 123 millions $.

Lundi, après un discours devant des gens d'affaires, M. Couillard a rappelé que tout le monde doit participer à l'effort de retour à l'équilibre budgétaire du gouvernement, en 2015-16.

Le premier ministre a reconnu qu'il avait critiqué la décision du PQ de comprimer les dépenses de 123 millions $, mais selon lui, la situation actuelle exige plus d'efforts.

M. Couillard a toutefois rappelé qu'en campagne électorale, il n'avait promis de réinvestissement dans le réseau universitaire qu'après le retour à l'équilibre budgétaire.

«Avec l'ampleur des déficits qu'on a découverts, bien sûr ce retour à l'équilibre budgétaire doit être atteint en 15-16, c'est pour ça que c'est important d'y arriver, a-t-il dit aux journalistes. Mais en même temps, on veut poser des gestes.»

Selon Le Soleil, aux 123 millions $ prévus par le PQ, s'ajoute une réduction de 31 millions $ dans des enveloppes spécifiques, comme celle du soutien à l'insertion professionnelle des étudiants qui disparaît.

Des gains de productivité de 2 pour cent dans la masse salariale et de 3 pour cent dans les dépenses de fonctionnement sont aussi demandés, comme dans le reste du réseau public, ce qui représente 11 millions $ pour les universités québécoises, qui doivent également composer avec une coupe de 6,5 millions $ liée à la loi 100 qui leur impose des réductions de 10 pour cent de leurs dépenses administratives.

Le cabinet du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur Yves Bolduc n'a pas confirmé l'ampleur des compressions exposées par le quotidien.

L'attachée de presse Yasmine Abdelfadel a plutôt évoqué des compressions de 42 millions $ exigées aux universités pour 2014-15, sans toutefois réfuter l'estimation exposée par Le Soleil.

«Elle n'est pas fausse, a-t-elle écrit dans un courriel. Cependant, il serait faux de prétendre que dans le cadre des efforts demandés aux universités, notre gouvernement ait imposé aux universités des compressions de 172 millions $. Il s'agit de 42 millions $. La différence représente les efforts demandés les années précédentes (incluant le 122,8 millions $ demandés par le PQ).»

M. Couillard a rappelé que les libéraux ont dû revoir leurs prévisions après leur arrivée au pouvoir.

«Au lieu d'un déficit de 1,75 milliard $ pour 14-15, on fait face à un déficit de 5,8 milliards $, ce n'est pas rien ça, a-t-il dit. Alors il faut qu'on fasse un effort majeur et, naturellement, tout le monde doit y participer. Ce n'est pas une période facile, je le sais, mais il faut le faire.»

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