Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Réforme des régimes de retraite universitaires: les centrales syndicales sont inquiètes

Réforme des régimes de retraite universitaires: les centrales syndicales sont inquiètes
PC

QUÉBEC - Après le milieu municipal, le gouvernement Couillard fera-t-il face à la grogne des employés universitaires dans sa volonté de réformer les régimes de retraite?

La CSN et la CSQ se disent inquiètes à l'issue d'une rencontre en début de semaine avec le ministre de l'Emploi et la Solidarité sociale, François Blais. Celui-ci était venu présenter son projet de loi sur les régimes de retraite aux syndicats représentant les employés des universités. Le ministre souhaite déposer un projet de loi qui aura le «même objectif» que le projet de loi 3 sur les régimes de retraite municipaux.

Le projet de loi 3 prévoit notamment le partage à 50-50 des déficits passés et de la cotisation actuelle au fonds de retraite, de même que la suspension temporaire de l'indexation des rentes aux retraités. Par contre, contrairement au municipal, la plupart des employés universitaires cotisent déjà à parts égales, ou presque, à leur caisse de retraite.

Le gouvernement évalue le déficit des caisses de retraite des universités à près d'un milliard$.

Selon la CSN, le ministre a soutenu lors de la rencontre vouloir déposer son projet de loi au mois de novembre. Du côté gouvernemental, on confirme viser un dépôt à l'automne, tout en se disant flexible sur la date.

«Nous ne comprenons pas quelle est l’urgence d’agir et pourquoi il faudrait asséner à ces onze régimes une telle médecine de cheval alors qu’un seul d’entre eux semble être en réelle difficulté», dit dans un communiqué Francine Lévesque, vice-présidente et responsable du dossier des régimes de retraite à la CSN.

Le régime de retraite en question est celui des professeurs de l'Université Laval. Selon la Chaîne Argent, le déficit de cette seule caisse de retraite s'élève à 271,9 millions$. Au total, quatre régimes universitaires seraient dans une situation délicate, avec un taux de capitalisation entre 82% et 85%.

Même son de cloche à la CSQ, qui souhaite que le gouvernement n'impose pas des règles uniques aux onze régimes de retraite alors qu'un seul est en difficulté. «La situation n'est pas la même qu'au municipal», plaide Marc Nantel, premier vice-président et responsable du dossier de l'enseignement supérieur à la CSQ.

Marc Nantel affirme que sa centrale syndicale refuse d'envisager le partage à 50-50 des déficits passés ou la suspension des rentes des retraités. Par contre, la CSQ se dit prête à négocier sur le montant absolu à investir dans la caisse de retraite et la création d'un fonds de stabilisation.

Pour le moment, toutefois, le ministre et les centrales syndicales semblent engagés dans un dialogue de sourds. L'attitude du ministre Blais lors de la rencontre n'a pas impressionné Marc Nantel. «On n’avait pas l'impression qu'il y avait une écoute à tout casser», dit-il.

Le projet de loi a un nom

Les régimes de retraite en bref

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.