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Joe Oliver annonce une réduction des cotisations d'assurance-emploi (VIDÉO)

Le ministre des Finances Joe Oliver annonce une réduction des cotisations d'assurance-emploi (VIDÉO)

TORONTO - Le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, a annoncé jeudi une réduction des cotisations d'assurance-emploi de près de 15 pour cent qui permettra aux petites et moyennes entreprises d'économiser plus de 550 millions $ au cours des deux prochaines années.

Dans l'espoir de stimuler l'embauche, le ministre a indiqué que le taux de cotisation passerait de 1,88 $ à 1,60 $ pour chaque tranche de 100 $ de rémunération assurable en 2015 et 2016.

Des groupes d'entreprises avaient demandé ces réductions, affirmant que des cotisations plus élevées rendaient plus difficile l'embauche de nouveaux travailleurs.

Ce crédit n'aura aucun effet sur les cotisations payées par les travailleurs.

«Nous croyons que ce sera très utile à grande échelle, a déclaré le ministre Oliver lors de son annonce à Toronto. Lorsque vous réduisez les paiements d'un demi-milliard de dollars, vous avez un impact. C'est ce que nous recherchons. Nous croyons que cela encouragera la croissance et stimulera l'emploi.»

Selon lui, ce geste était nécessaire pour s'assurer que l'économie canadienne continuera de croître.

«Nous sommes dans une période difficile économiquement et nous ne pouvons être complaisants», a-t-il rappelé.

«Nous devons faire quelque chose pour donner du pouvoir aux entrepreneurs canadiens. Les propriétaires de petites entreprises devraient passer leur temps à faire grossir leur entreprise et à créer des emplois, ils ne devraient pas être étranglés par la bureaucratie et des taxes élevées.»

L'Agence du revenu du Canada sera responsable d'apporter les changements auprès des entreprises admissibles, ce qui évitera aux propriétaires de devoir remplir davantage de paperasse.

M. Oliver a expliqué que chaque entreprise qui verserait des cotisations d’assurance-emploi d’un montant égal ou inférieur à 15 000 $ au cours de l’une ou l’autre de ces années serait admissible à ce crédit l'an prochain et en 2016. Selon les estimations, cela représenterait environ 780 000 entreprises au Canada.

Par communiqué, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a toutefois souligné que les entreprises québécoises seraient touchées différemment par la mesure.

«Au Québec, les propriétaires de PME bénéficieront aussi d'une réduction de 0,39 $ du 100 $ de salaire assurable en 2015-2016 qui s'ajoutera à la réduction du taux de cotisation liée au Régime québécois d'assurance parentale. En conséquence, il est important de noter que le pourcentage de réduction des taux ainsi que les taux de cotisation seront différents de ceux prévalant dans le reste du Canada», a expliqué la FCEI.

Le ministre Oliver a balayé du revers de la main les suggestions voulant que ce crédit soit un signe que le gouvernement fédéral s'inquiète d'une faible croissance de l'emploi.

«Ce n'est pas un signe d'inquiétude, a-t-il assuré. C'est un signe de confiance envers la voie que nous avons prise.»

Malgré ces paroles, certains signes laissent croire que le marché canadien de l'emploi n'est pas aussi vigoureux que prévu.

La semaine dernière, Statistique Canada a fait état de la perte de 11 000 emplois en août, la majorité des postes à temps partiel. Ces données étaient bien en-deçà des prévisions des analystes, qui attendaient la création de 10 000 emplois le mois dernier.

Selon l'agence, 112 000 emplois ont été perdus dans le secteur privé en août, tandis que le travail autonome a augmenté de 87 000. Le nombre d'employés a augmenté de 14 000 dans le secteur public.

Le président de la FCEI, Dan Kelly, s'attend à ce que le crédit annoncé jeudi crée environ 25 000 nouveaux emplois au cours des deux prochaines années.

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