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L'ex-otage Nicolas Henin aurait été torturé par le présumé auteur d'une tuerie à Bruxelles

Un ex-otage aurait été torturé par le présumé auteur d'une tuerie à Bruxelles
Nicolas Henin (C) waves after reuniting with his family upon his arrival with the three other French journalists taken hostage in Syria last year and freed yesterday, at the Villacoublay air base southwest of Paris on April 20, 2014. The journalists Didier Francois, Edouard Elias, Nicolas Henin and Pierre Torres had been captured in two separate incidents in June last year while covering the conflict in Syria. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD (Photo credit should read KENZO TRIBOUILLARD/AFP/Getty Images)
KENZO TRIBOUILLARD via Getty Images
Nicolas Henin (C) waves after reuniting with his family upon his arrival with the three other French journalists taken hostage in Syria last year and freed yesterday, at the Villacoublay air base southwest of Paris on April 20, 2014. The journalists Didier Francois, Edouard Elias, Nicolas Henin and Pierre Torres had been captured in two separate incidents in June last year while covering the conflict in Syria. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD (Photo credit should read KENZO TRIBOUILLARD/AFP/Getty Images)

PARIS - Un journaliste français ayant été retenu en otage par des extrémistes en Syrie affirme que l'un de ses ravisseurs était un Français, actuellement soupçonné d'avoir tué quatre personnes au Musée juif de Bruxelles plus tôt cette année.

Nicolas Henin raconte avoir souvent entendu Mehdi Nemmouche, qu'il a identifié comme étant l'un de ses ravisseurs de juillet 2013 à décembre 2013, torturer des Syriens détenus dans le même local, dans le sous-sol d'un ancien hôpital. Il affirme que Nemmouche l'a déjà frappé au visage avant de lui montrer ses gants.

«Tu vois ces gants de moto? Je les ai achetés pour te frapper. Rien que pour toi. Tu les as aimés?», aurait déclaré Nemmouche au journaliste.

Nicolas Henin a organisé une conférence de presse, samedi, après que les publications Le Monde et Le Point eurent publié des détails sur sa captivité. Le journaliste a indiqué qu'il n'était pas content que l'information ait été rendue publique.

M. Henin a été détenu pendant un certain temps avec les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, qui ont tous les deux été décapités par des extrémistes du groupe État islamique dans les dernières semaines. Il a été libéré en avril avec d'autres journalistes français qui étaient détenus depuis juin 2013.

Nemmouche est détenu depuis son arrestation en France, peu après la tuerie de Bruxelles en mai. L'attaque avait cimenté les craintes des gouvernements européens voulant que des Européens qui se joignent à des combattants extrémistes en Syrie puissent revenir dans leur pays pour commettre des attentats.

«Il n'était probablement pas parti en Syrie pour se battre pour un quelconque idéal mais, avant tout, sans doute par manque de reconnaissance, pour se réaliser, pour réaliser une sorte de cavalcade meurtrière dont il avait fomenté le dessein», a déclaré M. Henin.

L'avocat de Nemmouche, Apolin Pepiezep, a soulevé des doutes sur ces plus récentes révélations, indiquant que son client n'a jamais été questionné au sujet d'otages.

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé l'identification de Nemmouche parmi les ravisseurs, ajoutant que l'information avait été transmise aux enquêteurs. M. Henin dit avoir reconnu Nemmouche dans des enregistrements audio et vidéo après l'arrestation du suspect dans la tuerie de Bruxelles.

Les autorités françaises affirment que quelque 900 résidants du pays ont participé au djihad dans la région syrienne. Plusieurs dizaines d'entre eux ont été tués.

En entrevue avec l'Associated Press le mois dernier, Nicolas Henin avait décrit la façon dont James Foley avait été davantage maltraité par ses ravisseurs en raison de sa citoyenneté, ajoutant qu'il avait toujours agi avec courage et dignité.

Avec les autres journalistes français libérés en avril, il avait raconté avoir été détenu dans environ 10 endroits différents, la plupart du temps avec d'autres personnes. Ils n'avaient toutefois pas voulu donner davantage de détails sur leur captivité, craignant les conséquences que leurs révélations pourraient avoir sur les individus toujours gardés en otage.

Tuerie du musée juif de Bruxelles

Tuerie du musée juif de Bruxelles

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