Encore une mauvaise nouvelle pour l'industrie du disque : les ventes d'albums sont passées cette semaine sous la barre des 4 millions, un plancher inégalé depuis plusieurs décennies.
Le chiffre de 3,97 millions d'albums vendus cette semaine aux États-Unis est le plus bas enregistré depuis que la compagnie Nielsen SoundScan a commencé à compiler ces données en 1991, rapport Billboard. En guise de comparaison, les ventes atteignaient 4,88 millions à la même semaine l'an dernier.
L'album Blacc Hollywood, lancé le 19 août par le rappeur Wiz Khalifa, trône au sommet du palmarès de la semaine, avec 90 000 albums vendus, alors que les suivants n'en ont vendu en moyenne que 31 000. La position du plus grand nombre de ventes enregistrées au cours de l'été appartient toutefois à Guardians of the galaxy, une compilation de succès des années 1970.
Une industrie en pleine mutation
Les ventes d'albums sont en chute libre depuis que l'écoute en ligne gagne en popularité. La baisse de régime affecte autant les disques compacts que les téléchargements de MP3 en ligne.
Toujours selon Billboard, les ventes d'albums en format numérique et de chansons à la carte ont chuté de 12 % cette année. Le téléchargement illégal y est certainement pour quelque chose, mais c'est l'apparition de services d'écoute en ligne comme Spotify et Songza (qui a récemment été racheté par le géant Google) qui a accéléré la glissade.
Illustration par l'exemple : la chanson Shake it off, de Taylor Swift, a cartonné avec 544 000 téléchargements payants cette semaine après que la chanteuse ait décidé de ne pas la rendre disponible sur Spotify, obligeant ainsi les amateurs à payer pour l'entendre. Beaucoup se sont manifestement tournés vers YouTube, où le vidéoclip officiel a été regardé plus de 46 millions de fois.
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