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USA: la croissance économique confirme son rebond au 2e trimestre

USA: la croissance économique confirme son rebond au 2e trimestre

La croissance économique aux Etats-Unis a nettement confirmé son rebond au deuxième trimestre, après la contraction du début de l'année due à un hiver rigoureux, selon les chiffres du département du Commerce publiés jeudi.

Pour sa deuxième estimation, le ministère a révisé à la hausse de 0,2 point le produit intérieur brut (PIB) américain qui affiche désormais une croissance de 4,2% en rythme annualisé d'avril à juin.

Au premier trimestre, la première économie mondiale s'était fortement contractée, accusant son plus fort recul en cinq ans (-2,1%), essentiellement du à l'hiver long et rigoureux.

La révision à la hausse au deuxième trimestre tient principalement à des investissements plus importants des entreprises et à une meilleure tenue du commerce extérieur.

"Notre économie a progressé à un rythme plus soutenu qu'on ne pensait. Les entreprises investissent. Les consommateurs dépensent", a déclaré jeudi le président Barak Obama ajoutant qu'il y avait de quoi "être content de la direction vers laquelle on s'achemine".

Plus tôt, Jason Furman, le président du cercle des conseillers économiques du président, a pointé du doigt la hausse des dépenses de consommation, moteur de la croissance américaine, ainsi que celles des investissements industriels, mais aussi résidentiels.

En augmentant de 2,5%, les dépenses de consommation, à elles seules, ont représenté 1,7 point de croissance. Ce niveau, qualifié de "respectable" par l'analyste de BMO capital Markets, Sal Guatieri, est à comparer au modeste progrès de 1,2% enregistré de janvier à mars.

Les consommateurs américains ont notamment fortement investi dans les biens durables (d'une durée de vie de plus de trois ans) qui affichent un bond de 14,3%, un sommet depuis la fin de la récession au troisième trimestre 2009.

Les entreprises également ont nettement accéléré leurs investissements que ce soit dans le bâtiment ou les équipements (+8,4% contre +1,6% au 1er trimestre).

Les exportations, qui avaient fortement reculé (-9,2%) au premier trimestre, ont largement rattrapé ce mauvais pas au deuxième (+10,1%) permettant de réduire le déficit commercial qui compte toujours pour une soustraction dans le PIB.

Du côté des dépenses publiques, on observe une progression de 1,4%, tirée par une hausse des dépenses des gouvernements des Etats et des collectivités locales (+2,9%) alors que l'Etat fédéral a encore une fois réduit ses investissements (-0,9%).

"Finalement, c'est un rebond économique correct", résumait Sal Guatieri, rappelant qu'au premier trimestre, plusieurs facteurs, outre le mauvais temps, avaient ralenti l'activité, comme l'expiration des indemnisations du chômage de longue durée et les incertitudes sur la mise en place du système d'assurance santé "Obamacare".

Le gouvernement publiera une troisième et dernière estimation du PIB du 2e trimestre le 26 septembre.

"Cette performance nous permet de réaffirmer notre prévision de la poursuite d'une solide croissance de 3,6% au 3e trimestre", assurait pour sa part Doug Handler, économiste en chef pour IHS Global Insight.

Elle permet aussi d'être optimiste sur le front de l'emploi avec la publication le 5 septembre des chiffres du marché du travail pour août.

Jeudi, un nouveau recul inattendu des nouvelles inscriptions au chômage sous la barre des 300.000 pour la quatrième fois en six semaines a laissé présager de bons chiffres en août. "C'est de bon augure pour des créations d'emplois supérieures à 200.000 en août pour le septième mois consécutif", affirme encore l'analyste de BMO Capital Markets.

Malgré ces signes positifs, les consommateurs américains demeurent sceptiques sur la reprise économique malgré la fin officielle de la récession depuis le troisième trimestre 2009, selon une étude publiée jeudi par l'Université Rutgers.

L'enquête, qui a interrogé 1.153 personnes du 24 juillet au 3 août, révèle que 71% des Américains (contre 49% fin 2009) pensent que la récession "a changé de façon permanente les conditions économiques du pays". Ils citent notamment la difficulté à payer des études, les départs retardés à la retraite, l'insécurité de l'emploi et la contrainte pour certains retraités de reprendre un travail à temps partiel.

vmt/jt/rap

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