Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, dont le pays préside actuellement l'Union européenne, a appelé jeudi le président russe Vladimir Poutine, pour dénoncer "l'entrée" des troupes russes en Ukraine, qualifiée d'"escalade intolérable".
En ce qui concerne "l'entrée de troupes russes en Ukraine, le président (du Conseil italien) a rappelé qu'il s'agissait d'une escalade intolérable dont les conséquences seraient très graves", selon un communiqué du Palais Chigi.
Matteo Renzi, en qualité de président en exercice de l'UE, a appelé M. Poutine jeudi après-midi pour exprimer "sa grande préoccupation" au sujet de l'Ukraine et "demander un retour rapide à la table des négociations", selon ce texte.
Le chef du gouvernement italien s'est également entretenu ces derniers jours avec le président ukrainien, Petro Porochenko, qu'il rencontrera à nouveau samedi lors du sommet européen de Bruxelles, précise ce communiqué.
La ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, a de son côté appelé son homologue ukrainien, Pavel Klimkin, pour lui assurer notamment que la situation dans l'est de son pays serait au centre des discussions lors de la réunion informelle des chefs de la diplomatie de l'UE, qui s'ouvre vendredi à Milan (nord).
Kiev a affirmé jeudi que des "troupes russes" avaient pris le contrôle de la ville frontalière de Novoazovsk, et dénoncé une "invasion directe" du pays.
Plus d'un millier de soldats russes combattent actuellement sur le territoire ukrainien, notamment dans la zone de Novoazovsk, a affirmé jeudi un haut responsable militaire de l'Otan, jugeant leur présence "très inquiétante".
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a averti jeudi la Russie qu'elle s'exposait à de "nouvelles conséquences" si elle ne prenait pas un "cap différent" en Ukraine.
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