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Pakistan : plainte pour meurtre déposée contre Sharif pour apaiser la crise

Pakistan : plainte pour meurtre déposée contre Sharif pour apaiser la crise

La police pakistanaise a enregistré une plainte jeudi pour meurtre contre le Premier ministre Nawaz Sharif et des proches dans l'espoir d'enrayer le mouvement de contestation contre le gouvernement à Islamabad.

Des milliers de partisans des opposants Imran Khan, ex-joueur de cricket reconverti en homme politique nationaliste, et Tahir ul-Qadri, un chef religieux établi au Canada, campent depuis deux semaines dans la capitale pakistanaise pour exiger la démission de M. Sharif.

Les deux hommes accusent M. Sharif d'avoir bénéficié de fraudes massives aux élections nationales de mai 2013 ayant porté sa Ligue Musulmane (PML-N) au pouvoir à la tête d'un gouvernement majoritaire.

Mais M. Qadri accuse aussi M. Sharif, son frère Shahbaz, ministre en chef de la province du Pendjab, la plus peuplée du pays, et d'autres proches, d'être responsables de la mort de 14 de ses fidèles dans une opération en juin contre son QG de Model Town, un quartier de Lahore (est).

La cour supérieure de Lahore, plus haute instance judiciaire du Pendjab, avait plus tôt cette semaine demandé aux autorités d'enregistrer la plainte dans cette affaire.

Le bureau de M. Sharif a indiqué jeudi dans un communiqué avoir "autorisé l'enregistrement d'une plainte" concernant l'affaire de Model Town qui galvanise les milliers de partisans de M. Qadri réunis devant le Parlement

Cette plainte pour meurtre a bien été enregistrée jeudi et elle mentionnait les noms de 21 personnalités incluant Nawaz et Shahbaz Sharif, selon le document consulté par l'AFP.

Mais Tahir ul-Qadri a jugé insuffisante cette mesure, affirmant que la plainte contre M. Sharif devait être enregistrée en vertu de la loi "antiterroriste" et a renouvelé son appel à la démission du Premier ministre.

Ce dernier s'est par ailleurs entretenu pour la deuxième journée consécutive jeudi avec le chef de la puissante armée Raheel Sharif, avec lequel il n'a aucun lien de parenté direct, pour discuter d'une issue à la crise politique qui paralyse depuis deux semaines la capitale.

Les deux hommes se sont entendus "pour prendre des mesures en faveur de la reprise des négociations (avec les opposants, ndlr) pour régler rapidement la situation dans le meilleur intérêt de la nation", a souligné le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

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