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Les dirigeants européens discuteront samedi de nouvelles sanctions visant la Russie

Les dirigeants européens discuteront samedi de nouvelles sanctions visant la Russie

Les dirigeants européens, qui se réunissent samedi, devraient discuter de nouvelles sanctions contre la Russie accusée d'incursion militaire en Ukraine, ce qui éclipsera la désignation attendue de deux hauts responsable de l'UE, le chef de la diplomatie et le président du Conseil.

Les 28 ont renforcé fin juillet leurs sanctions contre Moscou. Mais Kiev, qui dénonce une "invasion" de la Russie, a demandé jeudi à l'UE de nouvelles sanctions "significatives" et même une "aide militaire d'envergure".

Les chefs d'Etat et de gouvernement "devraient ouvrir la voie à de nouvelles mesures", a-t-on indiqué jeudi de source européenne, sans plus de précisions à ce stade sur la nature des mesures envisagées.

"Nous avons toujours clairement fait savoir que de nouvelles sanctions seraient envisagées en cas de nouvelle escalade", a rappelé la chancelière allemande, Angela Merkel. La crise ukrainienne figurera "à l'ordre du jour" du sommet, "et nous nous poserons la question : Comment réagir?", a-t-elle ajouté.

Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a appelé le président russe Vladimir Poutine pour dénoncer une "escalade intolérable dont les conséquences seraient très graves", et son homologue britannique, David Cameron, a quant à lui menacé la Russie de "nouvelles conséquences" si elle n'empruntait pas "une nouvelle voie".

Le président ukrainien Petro Porochenko sera présent samedi à Bruxelles. Il n'est pas invité au sommet mais sera reçu juste avant par les présidents sortants du Conseil, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso.

Avant d'aborder l'Ukraine et d'autres crises internationales comme Gaza ou la menace de l'Etat islamique en Irak et en Syrie, les dirigeants de l'UE devront désigner le chef de la diplomatie européenne, qui remplacera en novembre la Britannique Catherine Ashton. Sauf énorme surprise, ce sera la jeune ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini.

Sa nomination, bloquée en juillet par plusieurs pays de l'Est qui la jugeaient trop proche de Moscou, "ne fait plus aucun doute", a indiqué une source européenne à l'AFP. "Personne ne voit d'alternative", a souligné une autre.

Matteo Renzi a fait le forcing pour que son pays décroche ce portefeuille stratégique. Le Haut représentant est à la fois membre du Conseil et assiste aux sommets européens, et de la Commission dont il est premier vice-président.

En échange, et pour assurer les nécessaires équilibres géographiques et politiques au sein de l'Union, une personnalité de droite d'un pays de l'Est devrait obtenir l'autre poste en jeu au sein du triptyque institutionnel de l'UE, celui de président du Conseil, chargé de coordonner les travaux du cénacle des chefs d'Etat et de gouvernement des 28.

Le Premier ministre polonais, le conservateur Donald Tusk, qui bénéficie du soutien de Berlin et de Paris, semble avoir une longueur d'avance, malgré le handicap de ne maîtriser ni l'anglais ni le français. Les noms des anciens chefs de gouvernements letton, Valdis Dombrovskis, et estonien, Andrus Ansip, sont aussi cités.

Le choix pour ces deux postes influera sur ceux que fera Jean-Claude Juncker pour composer sa Commission : chacun des 28 Etats membre de l'UE nomme un commissaire, et de nombreux gouvernements voulaient savoir quel sort leur réservait M. Juncker avant de se décider.

Mais l'ancien Premier ministre du Luxembourg a refusé d'inverser la charge de la preuve. "Je n'annoncerai pas la composition de la Commission avant le 30 août, car le Conseil européen doit d'abord faire son travail", a-t-il affirmé cet été, refusant que l'exécutif européen devienne un lot de consolation pour les pays frustrés de grands postes.

La nouvelle Commission, qui doit prendre ses fonctions en novembre, doit être dévoilée au cours de la première quinzaine de septembre. Le principal problème de M. Juncker vient du manque de femmes désignées par les Etats membres.

Alors que l'exécutif européen sortant compte neuf femmes, le nouveau n'est assuré actuellement que de quatre, ce qui serait "inacceptable" pour le Parlement européen chargé d'investir la nouvelle équipe en octobre. "Les socialistes n'apporteront pas leur soutien à une Commission comprenant moins de femmes qu'aujourd'hui", a averti Gianni Pittella, leur chef de groupe.

jlb/cel/sym

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