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Le pétrole porté par des chiffres américains et la crise ukrainienne

Le pétrole porté par des chiffres américains et la crise ukrainienne

Les cours du pétrole s'appréciaient vendredi en Asie sous l'effet conjugué de bonnes nouvelles sur le front économique aux Etats-Unis et de tensions avivées entre l'Ukraine et la Russie.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre prenait 11 cents, à 94,66 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance s'adjugeait 24 cents, à 102,70 dollars.

La nette dégradation de la situation en Ukraine, menacée par le spectre d'un conflit ouvert entre Kiev et Moscou après des informations faisant état de l'incursion de troupes russes dans l'est séparatiste du pays, soutenait les cours du brut.

Bien que l'impact économique sur la zone euro et dans le monde de nouvelles sanctions contre Moscou, envisagées par les Etats-Unis et l'Union européenne, inquiétait les courtiers, les perturbations éventuelles de l'offre énergétique de la région étaient tout aussi redoutées.

Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont menacé Moscou jeudi de "conséquences" et la Russie a été mise en accusation lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU par les Occidentaux, Etats-Unis en tête.

Selon l'Otan, "bien plus d'un millier de soldats russes combattent actuellement en Ukraine", ce que Moscou a catégoriquement démenti.

De nouvelles sanctions "pourraient entraîner de nouvelles représailles de la part de la Russie qui pèseraient sur la zone euro", craignait Desmond Chua analyste chez CMC Markets.

Les prix du pétrole étaient par ailleurs stimulés par la publication du PIB américain révisé pour le deuxième trimestre. Aidé par une augmentation des investissements de la part des entreprises et une meilleure tenue du commerce extérieur, le PIB américain a progressé de 4,2% d'avril à juin, contre 4% annoncés précédemment, confirmant un solide rebond après un hiver rigoureux.

En outre, du côté de l'emploi américain, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont contre toute attente légèrement reculé lors de la semaine close le 23 août, et dans l'immobilier, les promesses de ventes de logements ont rebondi plus qu'attendu en juillet.

Ces chiffres mettent la première économie mondiale sur "une trajectoire de croissance qui pourrait accélérer le resserrement de la politique" monétaire de la banque centrale, selon Desmond Chua.

La présidente de la banque centrale américaine Janet Yellen n'a pas exclu de relever les taux d'intérêt plus tôt que prévu si l'emploi progressait davantage, se gardant toutefois de donner un calendrier.

Jeudi, le baril de "light sweet crude" avait gagné 67 cents, à 94,55 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait fini à 102,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 26 cents.

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