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Défusion d'Anjou : d'autres maires pourraient s'inspirer de Luis Miranda, dit le maire du Plateau-Mont-Royal Luc Ferrandez

D'autres maires pourraient s'inspirer d'Anjou, dit Ferrandez
PC

Le maire du Plateau-Mont-Royal Luc Ferrandez comprend « tout à fait » que le maire d'Anjou veuille défusionner sa ville et prévoit d'ores et déjà que d'autres élus feront des annonces similaires en réaction aux volontés centralisatrices de Denis Coderre.

« Je discute avec les autres maires, on va faire une annonce commune », a affirmé M. Ferrandez, lors d'un point de presse cet après-midi.

Les arrondissements qui ont « moins d'attachements » à Montréal envisageraient « sérieusement » une défusion si la réforme de M. Coderre est mise en place, affirme M. Ferrandez.

Lui-même, toutefois, ne leur emboîterait pas le pas, puisque le Plateau-Mont-Royal fait partie intégrante de Montréal.

Celui qui est aussi porte-parole de l'opposition en matière de financement des arrondissements a dénoncé la volonté centralisatrice de M. Coderre. Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Coderre, M. Ferrandez affirme qu'il y a « plus d'argent au centre » au détriment des arrondissements.

Selon lui, la réforme du financement des arrondissements ne permettra que de sauver « une couple de millions », il demande donc au maire de Montréal de dialoguer.

M. Ferrandez a soutenu que si le maire Coderre veut continuer sa réforme du financement des arrondissements, il pourrait boycotter la « Table des maires », un forum de discussion qui réunit tous les maires d'arrondissements mis en place par le maire de Montréal.

Miranda veut un référendum sur la défusion

Ces propos surviennent après que le maire d'Anjou, Luis Miranda, ait affirmé que la fusion en 2001 de sa Ville avec Montréal n'avait pas apporté les résultats attendus et que la réforme du financement des arrondissements de l'administration Coderre est la goutte qui a fait déborder le vase.

Ce dernier a indiqué qu'il souhaitait faire circuler une pétition pour réclamer un référendum sur la défusion.

Selon M. Miranda, la contribution financière d'Anjou est beaucoup trop élevée par rapport à ce que son arrondissement reçoit. « On recule continuellement. On réduit les services. Avant, on ouvrait tous nos chalets de parc au printemps. Maintenant, on en ouvre seulement trois », a souligné le maire, à titre d'exemple, sur ICI RDI.

Le maire d'Anjou affirme que son initiative n'est « pas du tout » faite dans le but d'exercer de la pression sur le maire de Montréal pour qu'il modifie sa réforme. « On ne fait que jouer au yoyo [avec les initiatives d'un maire à l'autre]. Je crois qu'il faut mettre fin à ça une fois pour toutes », a-t-il affirmé.

Le maire d'Anjou estime que les arrondissements de Montréal qui ont décidé de défusionner se portent beaucoup mieux que les autres. Il croit d'ailleurs que d'autres arrondissements devraient aujourd'hui envisager la défusion.

« Dans mon livre à moi, il n'y a qu'un arrondissement, probablement, qui tire son épingle du jeu actuellement à rester avec Montréal », affirme M. Miranda.

Le ministre des Affaires municipales a fermé la porte à toute demande de défusion. Pierre Moreau affirme ne pas vouloir s'immiscer dans un débat administratif interne et dit qu'il prévoit plutôt accorder un statut particulier à Montréal dans le cadre d'un nouveau projet de loi.

L'administration Coderre n'a pas non plus l'intention de se lancer dans un débat sur les défusions. « Le ministre est clair et il n'y aura pas de défusion. La pétition ne change pas cette situation », a affirmé le directeur des communications du maire de Montréal, Louis-Pascal Cyr.

Luis Miranda rappelle que c'est un gouvernement libéral, comme celui au pouvoir actuellement, qui avait permis aux anciennes villes de défusionner en 2004.

Lors du référendum à cet effet en 2004, 56 % des citoyens d'Anjou ayant exercé leur droit de vote étaient en faveur de la défusion. Ces derniers ne représentaient toutefois que 26 % des électeurs inscrits, et n'atteignaient donc pas le seuil de 35 % nécessaire pour que le résultat soit valide.

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