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Saccage à l'hôtel de ville de Montréal: congédiements et accusations en vue

Saccage à l'hôtel de ville de Montréal: il y aura des congédiements et des accusations
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MONTRÉAL - Le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, a de nouveau lancé mardi un appel au transfert de l'enquête policière sur le saccage survenu à l'hôtel de ville de Montréal dans la foulée d'une déclaration-choc de la vice-présidente du comité exécutif à la Ville de Montréal, Anie Samson.

En déclarant au quotidien La Presse qu'«il y a des gens qui ont perdu leur job et qui ne le savent pas encore», Mme Samson a voulu, selon M. Francoeur, se «substituer aux enquêteurs», ce qui constitue selon lui de l'«ingérence politique» dans les affaires policières.

Le leader syndical a donc réaffirmé que l'enquête sur les événements du 18 août dernier devrait être menée non pas par le Service de police de la ville de Montréal (SPVM), mais bien par la Sûreté du Québec (SQ), pour des «raisons de perception».

Du côté du ministère de la Sécurité publique, dont relève la police provinciale, on relance la balle aux autorités municipales.

Car l'intervention de la SQ ne peut se produire que si l'administration du maire Denis Coderre en fait la demande, a soutenu mardi l'attaché de presse de la ministre Lise Thériault, Jean-Philippe Guay, en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

«À ce stade-ci, considérant le fait que cette requête-là n'a pas été formulée à la ministre par le maire, ce serait de l'ingérence politique de la part de la ministre de dépêcher la Sûreté du Québec», a-t-il affirmé à l'autre bout du fil.

Anie Samson n'était pas disponible pour accorder des entrevues, mardi, selon le cabinet du maire, qui a cependant voulu fournir «des éléments de contexte» à la suite de la déclaration de l'élue.

«On a toujours dit que ça pouvait aller jusqu'à des congédiements, mais qu'il fallait attendre les résultats de l'enquête. Mme Samson ne fait que dire que c'est évident que des gestes criminels ont été commis et qu'il y aura des conséquences», a-t-on indiqué, spécifiant que la sortie du syndicat des policiers était «légitime», mais qu'elle ne changeait pas «le plan de match» de l'administration municipale en ce qui a trait à l'investigation.

Les résultats de l'enquête en question devraient être disponibles dans les prochains jours.

Et «si, à la lumière des conclusions de l'enquête interne du SPVM, le maire de Montréal ou la Ville n'est pas satisfaite des conclusions et trouve que ça ne respecte pas le processus qui aurait dû être respecté, il aura le loisir de demander une intervention de la SQ, mais à ce jour, cette demande-là n'a pas encore été formulée», a précisé Jean-Philippe Guay.

L'Association des pompiers de Montréal a publié un communiqué, mardi après-midi, pour signaler qu'elle n'entendait «d'aucune façon répliquer, pour l'instant du moins, aux déclarations déplorables» d'Anie Samson.

Au moins un leader syndical, Michel Parent, président du syndicat des cols bleus, se trouvait à l'intérieur de l'hôtel de ville le soir où des syndiqués en colère ont interrompu la séance du conseil municipal de Montréal.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, avait qualifié d'intimidation les gestes posés par les manifestants à l'intérieur.

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