Six mois après son entrée en fonction, l'inspecteur général de la Ville de Montréal, Me Denis Gallant, estime qu'il est trop tôt pour avoir fait reculer la corruption et la collusion, mais espère que la seule présence de son bureau a déjà un effet dissuasif.
Avec « les différentes instances qui ont été mises en place, on espère que les gens vont se garder une petite gêne », a-t-il déclaré vendredi en entrevue à ICI RDI, faisant référence à la mise sur pied du bureau d'inspecteur général, promesse du maire Denis Coderre.
L'ancien procureur de la commission Charbonneau a avoué qu'au cours des derniers mois son équipe a consacré beaucoup de temps à la recherche de locaux et d'employés, ainsi qu'au traitement de la très grande quantité d'information qu'elle reçoit. Il martèle malgré cela que sa présence est « absolument nécessaire ».
« L'important, c'est d'avoir les bonnes personnes qui nous parlent. L'information, c'est le nerf de la guerre. »
— Me Denis Gallant
Avec une équipe de 30 personnes, l'inspecteur espère pouvoir « détecter en amont la corruption ». Il sera cependant nécessaire de faire des choix dans les dossiers traités, tant la quantité d'information reçue est importante. « Des petits dossiers vont être orientés ailleurs », prévient-il.
Me Gallant estime avoir les pouvoirs requis pour accomplir le « grand mandat » qui lui incombe. L'entrée en vigueur en juin de la loi 73 a donné au bureau de l'inspecteur général les moyens légaux pour exercer son mandat, y compris le pouvoir d'inspecter et celui d'ordonner de fournir des informations.
L'inspecteur général voit par ailleurs d'un bon œil l'entente intervenue entre la Ville de Montréal et l'ex-entrepreneur en construction Lino Zambito, l'ingénieur Michel Lalonde et la firme Génius Conseil. « Si ces gens-là sont prêts à travailler avec la Ville pour poursuivre des entrepreneurs en construction ou des firmes de génie fautifs, cette information est très importante pour nous. »
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