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Le chef du Bloc québécois, Mario Beaulieu, est étonné par les propos de Lucien Bouchard

Bloc québécois : Mario Beaulieu est étonné par les propos de Lucien Bouchard
CP

Le chef du Bloc québécois, Mario Beaulieu, ne s'explique pas que Lucien Bouchard ait remis en question la pertinence de son parti sur la scène fédérale. « L'attitude de M. Bouchard symbolise parfaitement le défaitisme que j'ai dénoncé fréquemment », dit-il en entrevue à ICI.radio-canada.ca.

Un texte d'Alexandre Duval

En marge d'un visionnement de presse du documentaire Nation, huis clos avec Lucien Bouchard, réalisé par Carl Leblanc, l'ex-premier ministre du Québec a affirmé mercredi que l'élection massive de députés du Bloc, au fil des ans, a miné le nombre de députés québécois au sein du gouvernement fédéral.

Mario Beaulieu estime qu'il est « aberrant » de croire que la présence de sa formation politique à Ottawa dilue le pouvoir du Québec. « Si on se fie au raisonnement de M. Bouchard, il aurait fallu saborder le Bloc et devenir des ministres du Parti conservateur ou du Parti libéral », avance-t-il.

« S'il n'y avait pas eu le Bloc québécois, on n'aurait probablement jamais mis en lumière le scandale des commandites. Moi, je pense qu'au contraire, les députés du Bloc sont les seuls qui ont pleine liberté de parole pour défendre les intérêts du Québec et faire la promotion de l'indépendance. » — Mario Beaulieu

Le chef bloquiste n'arrive pas à croire que son prédécesseur ait tenu de tels propos. « Je trouve ça étonnant parce que M. Bouchard était catastrophé par le déclin du Bloc à l'élection de 2000 », dit-il.

Le Bloc plus pertinent que jamais, selon Beaulieu

Contrairement à Lucien Bouchard, qui a soutenu plus tôt aujourd'hui que le Bloc devait être un « one shot » et que la campagne de 1993 devait être « la première et la dernière », Mario Beaulieu croit que son parti « a un rôle plus important que jamais à jouer ».

« Il y a des gens comme M. Bouchard qui semblent vraiment avoir perdu tout espoir. Je pense que si on avait eu une attitude comme ça, jamais la cause indépendantiste n'aurait avancé jusqu'où elle est maintenant. » — Mario Beaulieu

Si Lucien Bouchard a affirmé en entrevue qu'il était toujours nationaliste, il a dit qu'il ne croyait pas voir un troisième référendum de son « vivant ». Il estime aussi qu'un troisième référendum verrait le camp du « non » l'emporter une fois de plus.

L'actuel chef du Bloc québécois est au contraire convaincu qu'une campagne de promotion de l'indépendance « sur le terrain » fera grimper les appuis à l'option souverainiste.

D'après lui, sa formation fera élire « six ou sept fois plus de députés » lors des élections fédérales d'octobre prochain. « Laissez-nous commencer à travailler et vous allez voir que ça va remonter [dans les intentions de vote] », dit-il

Quelques propos de Lucien Bouchard en marge du visionnement du documentaire Nation, huis clos avec Lucien Bouchard :

« Un des thèmes de la campagne [de 1993], c'était que c'était la première et la dernière campagne! »

« Il n'était pas question pour moi de rester à Ottawa après la défaite référendaire [de 1995]. C'est certain que je ne restais pas là. Mais est-ce que je blâme les autres d'être restés? Non. »

« La présence du Bloc à Ottawa, ça dilue l'autorité et le pouvoir politique du Québec à l'intérieur de la fédération. »

« On ne les a pas à la table [du Conseil des ministres] ces gens-là [qui ont du poids et qui ont à coeur les intérêts du Québec]. Imaginez-vous comme c'est facile, même avec bonne foi, de nous ignorer! »

« Je pense qu'on ne peut pas échapper à cette réflexion-là quand on pense au Bloc québécois d'aujourd'hui. »

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