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Philippe Couillard condamne les événements à l'hôtel de ville de Montréal

Couillard condamne les événements à l'hôtel de ville de Montréal

Les perturbations à l'Hôtel de Ville de Montréal ne feront pas reculer le gouvernement sur la réforme des régimes de retraite. Le premier ministre Philippe Couillard a promis de garder le cap et il s'est livré à une véritable critique du travail des policiers, même s'il reste convaincu que la majorité d'entre eux ont à cœur l'intérêt public.

Hier soir, des manifestants ont perturbé une séance du conseil de ville à Montréal pour exprimer leur colère contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite. La manifestation a mal tourné.

« On fait un parallèle que je comprends entre les événements du printemps 2012, où la réaction des forces de l'ordre a été vigoureuse et ceux d'hier. Il ne peut y avoir deux types de traitement pour ce genre de comportement », a-t-il souligné.

« Ce double standard ébranle le lien de confiance entre les forces policières et la population »

— Le premier ministre Philippe Couillard

M. Couillard déplore que le « silence des forces policières » ait contribué à interrompre une séance du conseil municipal.

Par ailleurs, le premier ministre s'est dit « préoccupé » par le fait que le Service de police de la Ville de Montréal enquête lui-même sur des gestes posés par ses propres agents.

Toutefois, il n'interviendra pas, sauf si le maire de Montréal lui fait la demande. « Je ne peux pas substituer mon autorité à celle du maire », a-t-il répété. Il n'a pas voulu se prononcer sur la possibilité que la Sûreté du Québec enquête sur le dossier, par exemple.

Garder le cap sur la réforme

Philippe Couillard s'est donc engagé à réformer le régime de retraite, malgré les événements. Il n'a pas voulu parler de crise, mais plutôt d'une « période de tensions sociales ».

Il invite les syndicats à participer à la commission parlementaire sur le projet de loi, qui s'ouvrira demain. Il a ajouté qu'il était ouvert à la discussion, mais que, pour l'instant, il n'avait entendu aucun « argument de substance » de la part des syndicats.

Moreau condamne aussi

Le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau a aussi trouvé « inacceptables » les gestes des manifestants.

En entrevue à l'émission C'est pas trop tôt!, le ministre a indiqué que de tels coups d'éclat ne feraient pas reculer le gouvernement dans ses intentions. « La situation financière des régimes est précaire », a-t-il martelé.

Il est vrai que les syndiqués n'ont « rien volé », comme le soutient leur slogan, mais la situation démographique et économique exige un nouveau partage des cotisations, estime M.Moreau.

Le PQ reproche au gouvernement Couillard son intransigeance

Le chef de l'opposition officielle à Québec Stéphane Bédard, qui condamne lui aussi les évènements à l'hôtel de ville, affirme avoir beaucoup d'inquiétude « par rapport à ce que le premier ministre qualifie lui-même maintenant de tension sociale ».

« On est à quelques mois de l'arrivée au gouvernement du parti libéral et l'on est déjà dans les tensions dans un dossier, qui avait tous ses équilibres. »

— Le député péquiste Stéphane Bédard

« Si le gouvernement avait agi de façon responsable, sans amateurisme, comme c'est le cas actuellement, il aurait redéposé le projet de loi de Mme Maltais et du Parti québécois et il aurait annoncé lui-même ses amendements », a conclu M. Bédard.

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