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Golf: Tiger Woods, roi déchu et blessé

Golf: Tiger Woods, roi déchu et blessé

Pendant que Rory McIlroy bouscule sans ménagement le golf mondial, Tiger Woods est toujours miné par ses problèmes de dos et doit se demander, à 38 ans, s'il pourra un jour redevenir le "Tigre".

Sa saison 2014 a pris fin mercredi, sans avoir vraiment commencé, ou tout du moins culminé.

Il a retiré sa candidature à une sélection pour la Ryder Cup alors que le capitaine de l'équipe américaine Tom Watson s'était dit prêt à le retenir malgré sa 70e place au classement annuel des joueurs US.

"J'ai discuté avec Tom et j'étais sensible à son idée d'être l'un de ses choix du capitaine, mais je retire ma candidature à une sélection", a-t-il indiqué sur son site internet.

"L'équipe des Etats-Unis et la Ryder Cup sont trop importantes à mes yeux pour que je sois sélectionné sans pouvoir donner le meilleur de moi-même", s'est-il justifié.

Woods a donc fait une croix sur cette prestigieuse compétition qui oppose tous les deux ans l'Europe aux Etats-Unis et dont l'édition 2014 sera organisée en Ecosse, à Gleneagles, du 23 au 28 septembre.

Le golfeur le plus célèbre de la planète a également indiqué qu'il n'apparaîtrait plus sur le circuit avant décembre.

Woods, qui partage la vie de la skieuse Lindsey Vonn, de retour elle aussi d'une grave blessure, a donné rendez-vous à ses supporteurs au World Challenge qu'il organise du 4 au 7 décembre à Orlando (Floride).

"Mes médecins et mon entraîneur m'ont dit que j'avais besoin de renforcer les muscles de mon dos et de les soigner complètement. Ils me conseillent de ne pas jouer et de ne pas m'entraîner", a-t-il précisé.

Gêné par son dos, Woods n'aura participé en tout et pour tout qu'à huit tournois cette année, avec pour meilleur résultat, une... 25e place au tournoi WGC de Doral (Floride).

Celui qui est toujours l'un des sportifs les mieux payés au monde (61,2 millions de dollars en 2013) a dû subir en mars une intervention chirurgicale pour débloquer un nerf pincé dans le dos.

Après trois mois de convalescence, il est revenu à la compétition, mais n'a guère brillé dans les deux derniers tournois majeurs de l'année.

Il a terminé à une médiocre 69e place du British Open, son pire classement dans un tournoi majeur, et n'a pas passé le cut lors du Championnat PGA la semaine dernière.

Conséquence, son classement mondial est en chute libre: il avait débuté 2014 au sommet de la hiérarchie et finit sa saison au 11e rang.

McIlroy, son jeune rival de 25 ans, a fait le chemin inverse: 11e au printemps, il est l'incontesté N.1 après avoir enchaîné trois triomphes qui ont marqué les esprits: le British Open, le tournoi WGC d'Akron et le Championnat PGA.

Au printemps, Woods, dont le 14e et dernier succès dans un tournoi majeur commence à dater (US Open 2008, soit tout juste six ans), se disait persuadé que "le meilleur (était) encore à venir".

La presse américaine en doute, et voit 2014 comme l'année de la passation de pouvoir entre Woods et McIlroy. "Le roi est mort, vive le roi!", annonçait lundi le Wall Street Journal.

S'il faudra attendre pour les revoir côte à côte sur un parcours de golf, Woods et McIlroy ont rendez-vous lundi prochain sur un plateau télé à New York, celui du très influent et regardé Jimmy Fallon.

Woods conservera-t-il encore longtemps l'ascendant sur son cadet nord-irlandais dans la course à la popularité auprès des spectateurs, et des annonceurs?

jr/gv

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