Le chef de police Bill Blair juge insuffisantes les excuses publiques présentées plus tôt aujourd'hui par le conseiller municipal et frère du maire Doug Ford.
Affirmant qu'il voulait « tourner la page », ce dernier avait affirmé aux journalistes à l'hôtel de ville ce midi qu'il « rétracte à 100% » ses propos du début du mois.
Le porte-parole de M. Blair, Mark Pugash, indique, toutefois, que le chef devait approuver les excuses au préalable, ce qui n'a pas été le cas. Pour l'instant, il n'a donc pas retiré son avis de poursuite en diffamation.
Le conseiller Ford avait piqué le chef au vif au début du mois en l'accusant d'avoir divulgué à la presse des informations selon lesquelles le maire serait assigné à témoigner dans une affaire d'extorsion et de trafic de drogue. Doug Ford avait laissé entendre que M. Blair cherchait à se venger, après avoir appris que son contrat ne serait pas renouvelé.
Doug Ford a dit plus tôt aujourd'hui qu'il avait appelé le chef de police directement pour présenter ses excuses, sans vouloir donner de détails. Tout en se rétractant à la télé, le conseiller a paru, toutefois, jeter à nouveau de l'huile sur le feu en affirmant que « seules quelques personnes pouvaient savoir » que le maire serait assigné à témoigner. « Il y a une raison pour laquelle j'ai dit ça [au début août] », a-t-il lancé.
Hier, Doug Ford avait par ailleurs demandé pourquoi un membre du personnel de la police (Mark Pugash) était concerné par cette poursuite. « N'est-ce pas des fonds publics? », avait-il lancé.
Le maire Rob Ford, pour sa part, n'avait pas voulu se mouiller. « C'est entre le chef et mon frère », avait-il dit.
À couteaux tirés
Le torchon brûle depuis des mois entre Doug Ford et Bill Blair.
Le conseiller Ford avait demandé la tête du chef de police en novembre dernier, l'accusant d'avoir agi de façon inappropriée lorsqu'il a commenté la vidéo, saisie par la police, du maire en train de fumer ce qui semblait être du crack. Le chef Blair s'était dit « déçu » à l'époque de ce qu'il avait vu.
Le maire avait admis par la suite, après des mois de négation, qu'il avait bel et bien déjà consommé du crack.
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