Le ministre saoudien de la Garde nationale a salué mercredi "la détermination" de ce corps d'élite à "défendre la patrie", lors d'une visite d'inspection de ses troupes dans le nord du royaume, limitrophe de l'Irak, confronté à une offensive jihadiste.
Le prince Mitab Ben Abdallah Ben Abdel Aziz, fils aîné du roi Abdallah, a exhorté ses hommes à "affronter ceux qui cherchent à semer la sédition en influençant nos jeunes (...) pour exécuter leurs plans suspects", dans une allusion aux jihadistes radicaux de l'Etat islamique (EI), engagés dans une offensive en Irak.
Le ministre saoudien a inspecté mercredi, pour la deuxième journée consécutive, des unités de la Garde nationale dans le nord du royaume.
Mardi, il a démenti des informations de presse selon lesquelles l'Arabie saoudite a eu recours à des troupes égyptiennes et pakistanaises pour assurer la sécurité de ses frontières.
"Nous sommes heureux d'entretenir des relations privilégiées avec l'Egypte et le Pakistan, mais cette information est erronée. Nous sommes, dans le royaume, capables de défendre notre territoire", a dit le prince Mitab, cité mercredi par le quotidien saoudien Al-Hayat.
Début juillet, trois obus s'étaient abattus sur la région d'Arar, frontalière de l'Irak, sans faire de victime, alors que Ryad avait annoncé fin juin des mesures pour préserver la sécurité du royaume face à l'offensive jihadiste en Irak.
Dirigée de 1962 à 2000 par le roi Abdallah, la Garde nationale, considérée comme un pilier du régime, est commandée par le prince Mitab.
La Garde nationale recrute notamment dans les tribus, toujours influentes dans ce pays conservateur. Elle compte entre 180.000 et 200.000 hommes, répartis dans des unités d'infanterie, des brigades mécanisées, des unités spéciales et une police militaire, selon des estimations.
La Garde nationale a pour mission de soutenir le ministère de l'Intérieur en matière de sécurité intérieure, de lutte contre le terrorisme et de protection des institutions vitales du royaume, premier exportateur de pétrole au monde, mais aussi d'assister, en cas de besoin, le ministère de la Défense.
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