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Angela Merkel approuve les frappes américaines en Irak

Angela Merkel approuve les frappes américaines en Irak

Angela Merkel juge "très importantes" les frappes américaines contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak, mais dit n'envisager qu'une "aide matérielle" aux combattants kurdes de la part de l'Allemagne, dans une interview à paraître jeudi dans la presse régionale.

"J'estime que l'action militaire décidée par le président (Barack) Obama est très importante pour faire reculer les terroristes", déclare la chancelière allemande dans trois journaux du groupe de presse régional Zeitungsgruppe Thüringen.

Selon Mme Merkel, "il ne fait aucun doute que l'EI commet des crimes innommables et des atrocités, et que des centaines de milliers de personnes en grande détresse sont jetées sur les routes".

"Cela renforce ma conviction que notre partenariat avec les Etats-Unis est d'une importance majeure au regard des défis globaux, malgré nos divergences profondes concernant l'action des services de renseignement américains", poursuit Mme Merkel, faisant allusion à l'affaire d'espionnage qui a tendu les relations entre Berlin et Washington.

Concernant l'action allemande en Irak, la chancelière a confirmé la ligne défendue depuis mardi par son gouvernement : parallèlement aux "millions d'euros" d'aide humanitaire, l'Allemagne envisage la fourniture de moyens militaires non létaux aux autorités régionales kurdes, en première ligne face à l'avancée de l'EI.

Il pourrait s'agir de matériel médical pour les combattants, de casques, de tentes, d'équipements de vision nocturne, de détecteurs de mines ou de véhicules utilitaires tout-terrain.

Mais la chancelière affirme que le gouvernement "s'en tiendra aux principes de sa politique en matière de vente d'armes", mettant un terme aux conjectures sur une livraison directe d'armes aux combattants kurdes.

La loi allemande interdit un tel commerce à destination des zones de conflit mais plusieurs responsables politiques l'avaient réclamé, y compris le vice-chancelier Sigmar Gabriel, au vu de la gravité des exactions commises dans le nord de l'Irak.

La France a annoncé mercredi sa décision de "faire acheminer des armes en Irak dans les heures qui viennent", et l'Union européenne a convoqué pour vendredi une réunion d'urgence de ses ministres des Affaires étrangères.

cfe/sym

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