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Régimes de retraite: les policiers tentent de gagner la bataille de l'opinion publique

Régimes de retraite: les policiers tentent de gagner la bataille de l'opinion publique
Catherine Lévesque

QUÉBEC - Une bataille en vue de gagner l'opinion publique se joue autour du projet de loi 3 concernant les régimes de retraite: les syndicats de policiers reconnaissent qu'ils devront trimer dur et faire de la pédagogie pour faire adhérer les citoyens à leur cause.

Les plus récentes déclarations du premier ministre Philippe Couillard ont mis le feu aux poudres et les syndiqués veulent répliquer coup pour coup. Le chef libéral a dit dimanche qu'il n'allait pas reculer dans ce dossier, tandis que ses alliés, les maires de Montréal et Québec, mènent tout un battage pour l'appuyer.

Mais les syndicats ne s'avouent pas vaincus pour autant. Mardi, quelques centaines de policiers ont manifesté à Québec, en cette deuxième semaine de leur campagne intensive de publicité, avec un nouveau slogan, qui soutient que «les ententes négociées sont bafouées». Le projet de loi 3 prévoit notamment le partage à parts égales des déficits passés des caisses de retraite, ce qui soulève la colère des syndicats.

En entrevue au terme de la manifestation, le président de la Fédération des policiers et policières du Québec, Denis Côté, a d'abord admis que le dossier des caisses de retraite est difficile à comprendre pour le commun des mortels, qui du reste ne jouit pas nécessairement des avantages d'un régime à prestations déterminées.

«Expliquer les régimes de retraite, expliquer comment on peut assurer la pérennité des régimes, c'est un dossier qui est très complexe», a-t-il déclaré en entrevue à La Presse Canadienne.

«Ce n'est pas l'ensemble des citoyens qui a un régime à prestations déterminées. (...) On veut envoyer des messages simples, dans le sens où tout citoyen peut comprendre qu'il n'accepterait pas que son employeur vienne révoquer l'augmentation salariale qu'il a consentie l'an dernier. (...) Revenir sur le passé, il n'y a pas un citoyen qui accepterait ça.»

Il compte donc attirer la sympathie des citoyens sur le sort que le gouvernement réserve aux syndiqués de la fonction publique municipale. M. Côté reconnaît toutefois qu'il sera difficile de renverser la vapeur pour y arriver et qu'il faudra surtout du temps, parce que les citoyens ne sont pas encore assez sensibilisés.

«On espère bien que tranquillement, pas vite, au fil des semaines, on va venir à bout de sensibiliser davantage le citoyen. On va au moins avoir la possibilité de faire part de notre position et c'est ce qu'on va faire.»

C'est loin d'être gagné, toutefois, a-t-il laissé entendre: «Il n'y a jamais une bataille qui est gagnée d'avance.»

Outre la campagne de publicité qui ira en s'intensifiant, la Fédération des policiers et policières compte aussi sur la commission parlementaire sur le projet de loi, qui amorce ses travaux le mercredi 20 août.

Par contre, M. Côté a condamné l'attitude et les propos du premier ministre, qui vont à l'encontre du dessein d'une commission parlementaire, selon lui. Une commission parlementaire vise à bonifier les projets de loi, alors que M. Couillard a exprimé que son gouvernement n'a pas l'intention de changer sa position, a déploré M. Côté.

«Je trouve très regrettables les paroles du premier ministre. (....) Mais cela confirme ce qu'on a toujours dit: il n'y a pas de place à la négociation dans le projet de loi 3.»

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