Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: des experts de l'ONU appellent à une action urgente pour arrêter un "génocide" contre les Yazidis

Irak: des experts de l'ONU appellent à une action urgente pour arrêter un "génocide" contre les Yazidis

Des experts de l'ONU pour les droits de l'homme ont appelé mardi dans un message la communauté internationale à une action urgente pour empêcher "un génocide potentiel" contre la communauté yazidi d'Irak par les jihadistes.

"Toutes mesures possibles doivent être prises en urgence pour empêcher une atrocité de masse et un génocide potentiel dans les heures et les jours à venir", affirme dans un communiqué diffusé à Genève Rita Izsak, experte sur la question des minorités pour les Nations Unies.

"La responsabilité de protéger des populations contre le risque de crimes atroces revient à la fois au gouvernement irakien et à la communauté internationale", affirme-t-il dans ce message cosigné par plusieurs experts de l'ONU.

Des dizaines de milliers de membres de la minorité yazidi se sont réfugiés dans les montagnes de Sinjar pour fuir l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI).

Jusqu'à 35.000 personnes ont fui la région de Sinjar et se sont réfugiées au cours des dernières 72 heures dans la province de Dohuk, dans la région autonome du Kurdistan irakien, en passant par la Syrie, a affirmé mardi le HCR. Les nouveaux arrivants sont épuisés et déshydratés.

"On estime que de 20.000 à 30.000 personnes restent piégées par l'insécurité dans les montagnes de Sinjar, sans nourriture, sans eau et sans abri", a précisé le porte-parole du Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) Adrian Edwards.

"L'accès à ces familles est très limité", a-t-il ajouté. Selon le maire de Zakho, cité par le HCR, cette ville du Kurdistan irakien proche de la frontière turque accueille désormais plus de 100.000 déplacés irakiens, en majorité de Sinjar et Zumar, chassés par les rebelles de l'Etat islamique (EI) au cours de la semaine écoulée.

Les autorités locales ont ouvert des écoles et des bâtiments publics pour loger des déplacés, alors que d'autres s'abritent sous des ponts ou dans des bâtiments en cours de construction, selon le HCR.

La province de Dohuk accueille désormais plus de 400.000 déplacés, en majorité de plusieurs minorités irakiennes, et le Kurdistan irakien 700.000 déplacés, a précisé le HCR. Ils sont dispersés sur des centaines de sites différents. Le HCR leur distribue des secours et prévoit de construire trois camps supplémentaires.

Entre 10.000 à 15.000 Yazidis ayant fui Sinjar ont en outre trouvé refuge dans le nord-est de la Syrie, près de Qamishli.

pjt/jwf/mlk

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.