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Les tirs de roquettes reprennent vers Israël à l'expiration du cessez-le-feu

Les tirs de roquettes reprennent vers Israël à l'expiration du cessez-le-feu

Les tirs de roquettes ont repris vendredi matin de la bande de Gaza où un cessez-le-feu a expiré sans qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à s'entendre sur sa prolongation malgré la menace d'une nouvelle effusion de sang.

Des milliers de Gazaouis ont commencé à fuir leurs maisons à l'est de la ville de Gaza dans la crainte de frappes israéliennes en représailles aux tirs de roquettes palestiniens, ont rapporté les correspondants de l'AFP et des témoins.

La plus grande incertitude régnait sur une possible reprise des combats dans toute leur intensité. Israéliens et Palestiniens n'ont pas réussi à trouver un accord sur une prolongation de la trêve lors de discussions indirectes au Caire par l'entremise des Egyptiens mais les négociations continuent, ont indiqué des sources palestiniennes.

Le cessez-le-feu observé depuis mardi est arrivé à son terme à 8H00 locales (5H00 GMT) après précisément un mois de guerre dans le territoire dévasté par des hostilités qui ont fait plus de 1.900 morts.

L'armée israélienne a fait état d'un "tir de barrage" de plus d'une dizaine de roquettes sur Israël après 08H00. Au moins une roquette a été interceptée au-dessus d'Ashkelon (sud d'Israël), a-t-elle précisé.

Le Jihad islamique, l'allié du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, a revendiqué trois tirs de roquettes vers Ashkelon.

Aucune opération israélienne n'était rapportée de la bande de Gaza, survolée par les drones israéliens.

"Les mouvements palestiniens refusent de prolonger la trêve", a déclaré à l'AFP Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas à Gaza à l'expiration du cessez-le-feu. Cependant "les négociations se poursuivent", a-t-il ajouté.

Avant même l'échéance de 8H00, le Hamas avait annoncé au Caire qu'il ne prolongerait pas la trêve parce qu'Israël refusait d'accéder à ses exigences et deux roquettes avaient déjà été tirées comme d'ultimes tentatives de peser sur les négociations.

Le Jihad islamique, également représenté dans la capitale égyptienne, avait lui aussi prévenu qu'il refusait de proroger le cessez-le-feu.

"Nous refusons de prolonger le cessez-le-feu, c'est une décision finale, Israël n'a rien proposé", avait déclaré à l'AFP un membre du Hamas au sein de la délégation de négociateurs palestiniens. En premier lieu, Israël n'a pas accepté de lever le blocus qu'il impose depuis 2006 au territoire et qui asphyxie son économie, avait-il expliqué.

La levée de ce blocus, enjeu essentiel des discussions, est une exigence primordiale des Palestiniens et une préoccupation capitale des Israéliens qui craignent l'entrée à Gaza d'hommes et de matériels pouvant lui nuire.

Les Israéliens sont restés silencieux après l'expiration de la trêve.

Soucieux de dicter leurs termes aux négociations et de ne pas paraître céder aux revendications du Hamas, ils avaient pris les devants dès mercredi soir et annoncé accepter une prolongation illimitée du cessez-le-feu, sous réserve qu'elle ne soit assortie d'aucune condition.

Ils ont cependant prévenu sur tous les tons que leur armée, totalement retirée du territoire mais positionnée non loin, se tenait prête à répondre à toute éventualité.

"Je ne suis pas sûr que la bataille soit terminée", a affirmé jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la chaîne américaine Fox News.

"Tout dépend s'ils veulent continuer cette bataille. Je pense que nous devons trouver une solution pacifique, si on le peut", a-t-il ajouté, affirmant en outre qu'Israël n'a "rien contre le peuple de Gaza" et veut l'aider à se débarrasser de la "tyrannie effrayante" du Hamas.

La branche armée du Hamas avait pressé jeudi soir depuis Gaza la délégation palestinienne au Caire de ne pas accepter de cessez-le-feu si elle n'obtenait "pas satisfaction sur les demandes de notre peuple". Elle se disait prête "à se lancer de nouveau dans la bataille".

Le porte-parole des brigades Al-Qassam, Abou Obaida, présentait la possibilité de construire un port sur la Méditerranée comme la première des exigences de son organisation. Il réclamait aussi "la fin véritable de l'agression (israélienne) et une vraie levée du siège".

L'opération "Bordure protectrice" déclenchée le 8 juillet par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire et détruire le réseau de tunnels servant au Hamas à s'infiltrer en Israël a tué 1.890 Palestiniens, dont 430 enfants et adolescents, selon le ministère palestinien de la Santé. Selon l'Unicef, 73% des victimes sont des civils.

Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri.

La guerre a mis au tapis l'économie de ce territoire exigu de 41 km de long sur 12 km de large au maximum, sur lequel 1,8 million de personnes coincées entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée tentent de survivre à un blocus imposé depuis 2006 par l'Etat hébreu.

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