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Conseil de l'Europe: appel à la libération des détenus d'opinion en Azerbaïdjan

Conseil de l'Europe: appel à la libération des détenus d'opinion en Azerbaïdjan

Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, a appelé jeudi à la libération de tous les détenus d'opinion en Azerbaïdjan.

M. Muiznieks a protesté contre une nouvelle arrestation d'opposant opérée dans ce pays, sur la personne du défenseur des droits de l'Homme Rasul Jafarov.

"L'arrestation de Rasul Jafarov et l'interdiction de voyager notifiée à (l'autre opposant) Emin Huseynov illustrent une nouvelle fois de manière inquiétante la manière avec laquelle les défenseurs des droits de l'Homme sont systématiquement menacés de poursuites criminelles" dans ce pays, a dénoncé M. Muiznieks dans un communiqué.

"En étouffant ainsi l'opposition, l'Azerbaïdjan ne remplit pas ses obligations internationales de garantir la liberté d'expression, de réunion et d'association", a-t-il souligné.

"L'Azerbaïdjan doit changer cette situation. Un premier pas dans ce sens serait de libérer tous ceux ceux qui sont détenus à cause des opinions qu'ils ont exprimées, a conclu M. Muiznick.

Rasul Jafarov a été arrêté et inculpé d'évasion fiscale, sur fond de multiplication de poursuites visant les opposants au régime, a indiqué à l'AFP dimanche son avocat.

Un tribunal de Bakou a ordonné samedi de le placer en détention pour trois mois.

Le Secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, avait déjà fait part début août de sa "vive inquiétude" concernant le sort de la militante des droits de l'Homme Leyla Yunus, arrêtée fin juillet pour "trahison" au profit de l'Arménie, et de son mari Arif, visé par des accusations similaires.

Leyla Yunus milite depuis plusieurs années avec des militants arméniens en faveur de la réconciliation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur le statut du Nagorny-Karabakh.

Selon plusieurs ONG, toute contestation du régime du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, 52 ans, provoque aussitôt une réaction sévère des autorités, dans cette ancienne république soviétique riche en pétrole.

Depuis la mi-mai, l'Azerbaïdjan assure pour six mois la présidence tournante du Comité des ministres du Conseil de l'Europe.

Fin juin, de nombreux élus membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil, réunis à Strasbourg, avaient vivement critiqué le président Aliev.

Ce dernier leur avait répondu qu'il était "ouvert aux critiques", mais avait aussi dénoncé des "tentatives d'atteinte à la réputation" de son pays, qui selon lui respecte "toutes les libertés fondamentales".

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