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Equateur : Correa annule une visite en Israël, dénonce un "génocide" à Gaza

Equateur : Correa annule une visite en Israël, dénonce un "génocide" à Gaza

Le président équatorien Rafael Correa a annoncé mercredi qu'il annulait une visite officielle prévue cette année en Israël, dénonçant un "génocide" dans la bande de Gaza en raison de l'opération militaire israélienne.

"Je pensais aller en Israël au deuxième semestre. La visite était programmée, en Palestine également, et évidemment, après ces événements nous avons annulé la visite", a expliqué Rafael Correa dans un entretien avec la presse à Santo Domingo (centre).

Le président socialiste, qui a rappelé pour consultations son ambassadeur en Israël, a jugé "injustifiable" la mort d'enfants et de femmes au cours de l'offensive.

"Nous devons continuer à dénoncer de toutes nos forces ce génocide qui est en train d'être commis", a estimé le dirigeant.

L'Amérique latine est apparue ces derniers jours aux avant-postes de la condamnation de l'intervention militaire israélienne menée dans la bande de Gaza, offrant un soutien inédit quasiment unanime aux Palestiniens.

Le président de la Bolivie, Evo Morales, l'une des principales figures de la gauche radicale latino-américaine, a ainsi placé Israël sur une liste "des Etats terroristes", supprimant un accord d'exemption de visa entre les deux pays.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a quant à elle qualifié de "massacre" l'offensive de l'Etat hébreu, tandis qu'au Venezuela, le président Nicolas Maduro a fustigé "une guerre d'extermination menée depuis près d'un siècle" à l'encontre du peuple palestinien.

Outre l'Equateur, le Brésil, le Pérou, le Chili et le Salvador ont rappelé pour consultations leurs ambassadeurs en Israël.

De même que le Costa Rica, l'Argentine, qui compte la plus importante communauté juive de la région, a pour sa part convoqué au ministère des Affaires étrangères l'ambassadrice d'Israël.

Seule voix discordante à ce jour, la Colombie, dirigée par le président de centre droit Juan Manuel Santos, qui a écarté tout rappel de son représentant diplomatique à Tel-Aviv.

Grâce à un cessez-le-feu de 72 heures, l'armée israélienne s'est totalement retirée mardi de la bande de Gaza, près d'un mois après le début d'une nouvelle offensive qui a fait, selon le ministère palestinien de la Santé, 1.875 morts, dont 430 enfants et adolescents et 243 femmes. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri.

Des pourparlers sont désormais en cours au Caire.

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