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Un soldat afghan tue un général américain à Kaboul

Un soldat afghan tue un général américain à Kaboul

Un soldat afghan a ouvert le feu mardi dans un complexe militaire près de Kaboul, tuant un général américain, le plus haut gradé à avoir perdu la vie depuis le début de l'intervention militaire occidentale en Afghanistan en 2001.

"Je suis en mesure de confirmer que parmi les victimes se trouve un général américain qui a été tué", a déclaré lors d'un point presse le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, qui n'a pas révélé l'identité de l'officier, en attendant que la famille soit informée.

L'assaillant a été tué après qu'il a ouvert le feu, a-t-il précisé.

Outre le général américain tué, une quinzaine de soldats afghans et de l'Otan ont été blessés dans la fusillade, dont un général allemand, dont les jours ne sont pas en danger, selon la Bundeswehr.

L'attaque qui a coûté la vie au général américain intervient après 13 années de conflit en Afghanistan, la plus longue guerre de l'histoire des Etats-Unis. L'Isaf, majoritairement composée d'Américains, doit se retirer du pays à la fin de l'année.

Un général américain avait été tué au Pentagone lors des attentats du 11 septembre 2001. Mais aucun aussi haut gradé n'avait été tué au combat depuis la guerre du Vietnam.

En Afghanistan, 2.340 soldats américains ont perdu la vie depuis 2001, selon le site spécialisé iCasualties.

La fusillade va faire l'objet d'une enquête menée conjointement par l'armée afghane et la force internationale de l'Otan (Isaf), selon M. Kirby.

Mardi soir à Kaboul, il n'y avait pas de revendication claire de la part des talibans.

Un peu plus tôt dans la journée, la présidence afghane a confirmé la mort d'un "officier étranger", dans un communiqué condamnant "dans les termes les plus forts cette attaque" des "ennemis" de l'Afghanistan.

L'attaque a eu lieu vers 12h00 heure locale (07h30 GMT) dans un complexe du ministère afghan de la Défense dédié à la formation militaire, l'Université de la Défense Maréchal Fahim. C'est dans ce complexe que se situe l'Afghan National Army Officers Academy (ANAOA) qui forme les officiers de l'armée afghane avec l'aide de conseillers de la force de l'Otan.

L'armée britannique a aidé les Afghans à mettre en place cette académie sur le modèle de la célèbre académie militaire de Sandhurst en Grande-Bretagne.

De son côté, le porte-parole du ministère afghan de la Défense, Mohammad Zahir Azimi, a précisé sur Twitter qu'un "terroriste portant l'uniforme afghan (avait) ouvert le feu sur des officiers de l'armée afghane et leur collègues étrangers, blessant plusieurs personnes".

Plusieurs attaques meurtrières de soldats ou de policiers afghans contre les soldats de l'Otan qui les encadrent et les forment depuis la chute du régime taliban fin 2001 ont eu lieu ces dernières années. Elles ont toutefois été plus rares ces derniers mois.

En février dernier, deux Afghans portant des uniformes militaires ont tué deux soldats américains dans la province de Kapisa, dans l'est de l'Afghanistan.

Ces attaques nourrissent une forte méfiance entre les forces afghanes et l'Isaf et ont poussé cette dernière à intégrer des soldats supplémentaires chargés d'empêcher ces attaques pendant les opérations communes.

Après cette échéance, une force résiduelle d'environ 10.000 soldats américains pourrait rester dans ce pays pour épauler le gouvernement afghan, menacé par la rébellion des talibans, si Kaboul signe un accord de sécurité avec Washington.

Parallèlement, mardi des responsables afghans ont accusé l'Isaf d'avoir tué quatre civils lors d'une frappe aérienne dans la province d'Hérat dans l'ouest de l'Afghanistan.

"Après des tirs de roquettes sur la base aérienne de Shindand, un avion a effectué des frappes vers la zone d'où provenaient les tirs", a dit à l'AFP le vice-gouverneur d'Hérat Asiludin Jami.

"Un homme, une femme, un enfant et un adolescent ont été tués. Ils étaient tous civils", a-t-il ajouté.

L'Isaf a indiqué dans un communiqué qu'elle prenait au sérieux toutes les accusations concernant de victimes civiles et qu'elle examinait les faits concernant cet incident.

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