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Projet de loi 3: manifestation des policiers municipaux devant les bureaux de l'UMQ, mardi

Régimes de retraite : une autre manifestation
SRC

La Coalition avenir Québec (CAQ) somme la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, de rappeler à l'ordre les policiers municipaux.

Voitures de patrouille souillées par la boue, véhicules bariolés d'autocollants militants, uniformes grotesques, les moyens de pression exercés par les policiers municipaux sapent la confiance du public envers les forces de l'ordre, a soutenu mardi le député Marc Picard, porte-parole caquiste en matière de sécurité publique.

«Les gens vont avoir encore de moins en moins de respect envers les policiers. Hier (lundi), je regardais des policiers de Laval s'amuser dans la boue avec leur voiture, je pense qu'en plus de salir leur voiture, ils salissent aussi leur profession. Il faut se rappeler que les policiers sont là pour protéger les citoyens et les citoyens doivent avoir confiance en ces gens-là», a-t-il déclaré en entrevue à La Presse Canadienne

M. Picard se demande ce qu'attend la ministre Thériault pour signifier haut et fort aux policiers qu'ils doivent respecter leurs fonctions, même s'ils s'opposent à la révision des régimes de retraite. «Elle est où la ministre?», a-t-il noté.

En ce moment, la ministre donne plutôt l'impression que «le 'free for all' est commencé», a dénoncé le député des Chutes-de-la-Chaudière.

«Ces gens là sont là pour faire respecter l'ordre, pas pour faire du grabuge. J'ose espérer que ça n'arrivera pas mais quand je vois des policiers habillés en clown, à un moment donné, il y a un clown qui va s'habiller en policier et qui va peut-être faire des choses», a-t-il soulevé.

Plus tôt dans la journée, quelques centaines de policiers ont de nouveau exprimé leur colère contre le projet de loi 3 qui vise à renflouer les caisses de retraite avec un nouveau partage des coûts et bénéfices des régimes entre les municipalités, les salariés et les retraités.

Les syndiqués membres de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPQM) ont manifesté devant les bureaux de la mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, qui préside l'Union des municipalités du Québec (UMQ).

L'UMQ est en faveur du projet de loi tout comme les maires Denis Coderre, de Montréal et Régis Labeaume, de Québec.

Les manifestants — qui n'étaient pas en service mais en congé — ont accusé le gouvernement Couillard de vouloir les priver de leurs «droits acquis» en pigeant dans les provisions de retraite. Plusieurs scandaient «Au voleur! Au voleur!».

«L'objectif des muncipalités est bien simple: c'est aller chercher du salaire rétroactivement, c'est inadmissible», s'est écrié le président de la FPQM, Denis Côté, devant ses camarades syndiqués.

Selon M. Côté, le projet de loi 3 viole le droit à la libre négociation en plus d'imposer une solution «mur-à-mur» qui ne convient pas à la situation de tous les régimes de retraite.

Il a rappelé que les régimes de retraite avaient été «bâtis par le négociation» et que les bénéfices qui y sont associés étaient pleinement mérités.

«Vous vous dédiez à servir et à protéger les citoyens toute votre vie active, notre travail commande une retraite à un âge plus jeune que les autres groupes de travailleurs, on n'acceptera pas qu'on coupe dans nos bénéfices de retraite qu'on nous a promis», a-t-il martelé.

Les 170 régimes de retraite visés par la proposition législative déposée en juin par le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, accusaient un déficit de 3,9 milliards de dollars au 31 décembre 2013.

La commission parlementaire sur le projet de loi controversé débutera le 20 août à l'Assemblée nationale et elle s'annonce pour le moins houleuse.

Entretemps, la FPQM va tenter de rallier les citoyens à sa cause à grands renforts de publicités télévisuelles, radiophoniques et sur les médias sociaux. D'autres activités de mobilisation sont également prévues.

D'ici au début des audiences, les policiers muncipaux n'hésiteront pas à «radicaliser» et à «intensifier» leurs moyens de pression, a prévenu M. Côté.

En vacances, le ministre Moreau n'était pas disponible mardi pour accorder des entrevues. Il n'a pas été possible non plus de rejoindre Mme Thériault.

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